Famille Chedid, le partage après la tournée
Je ne sais pas vous, mais moi, à les voir comme ça en photo, sur l’affiche comme sur la pochette du disque, je leur trouve un air de parenté. A les écouter aussi… Dans la famille Chedid, je veux le père, la gamine et les deux gamins (Émilie, l’autre fille, s’occupe à faire le film joint en dévédé sur l’édition de luxe de cet album).
Si le népotisme s’impose comme jamais en chanson, eux en riraient presque et s’affichent délibérément ensemble : ils viennent de faire 30 dates, n’en feront pas mieux. Ils auraient pu faire une captation vidéo en concert : non, ils ont fait mieux. Ils sont rentrés en studio après coup pour marquer le coup. Trente-deux (pour la version luxe, moins pour la version light) pour se souvenir d’une expérience humaine et familiale sans équivalence. C’est un album de famille, où chacun y met ses chansons. Le partage a ses limites : ce sont bien souvent les titulaires qui chantent leurs propres chansons, les autres se contentant des chœurs. C’est touchant. Encore faut-il bien dresser l’oreille, tant les voix se confondent : c’est quand même là où on s’aperçoit de la portée de l’adn, que les chiens ne font pas des chats ni les Chedid des Cabrel.
Aussi sûrement que la tournée, ce disque permettra sans doute aux fans de l’un ou de l’autre de découvrir le reste de la production familiale : Je dis aime (c’est -M-) à Anne ma soeur Anne ou à Je suis moi (ça c’est Anne, dite Nach) ou à L’infini (ça c’est Joseph, dit Selim). On peut dire tendre Louis…
Ce disque suinte le bonheur et c’est bien ainsi. L’intérêt artistique réside en ces toutes autres orchestrations, cette presque mise à nu, cette épure. Qui ne change guère pour le paternel qui nous a parfois habitué à ça, ne serait-ce qu’en tournée solo. Mais le monstre de scène un rien mégalo qu’est Matthieu dans son presque plus simple appareillage, c’est évidemment intéressant, ça donne une possible autre lecture. Les deux autres sont moins connus pour bien comparer… Ce disque grand public ne sera jamais collector : c’est l’idée qui l’est tout autant que cette série de concerts : si vous y étiez, vous le l’oublierez pas de sitôt.
Chedid Louis Matthieu Joseph & Anna, Riviera/Barclay/Universal. Sortie le 23 octobre 2015. Le site de Louis Chedid c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là. Le site de -M-, c’est par ici ; la page facebook de Joseph, c’est par là. Et voici celui de Nach.
J’ai eu la chance de voir en 2001 quasiment la création de « Bouc Bel Air » in situ, dans un concert de Louis Chedid en plein air sur la place de cette charmante ville provençale, au vieux centre perché sous son rocher. Et déjà, M était invité…
Je ne suis pour rien dans cet article, fort intéressant au demeurant, il y a une erreur !!!!
De deux choses l’une. Ou c’est une facétie de l’ordi. Ou c’est ce merveilleux vin pétillant italien qui se boit sans soif. J’ai mon avis, hic.