Avignon off 2015. Bonbon, parce que les fleurs c’est périssable…

Bonbon (photo Catherine Cour)

Y a du sel dans Bonbon !

Du sel de mer, puisque, si le titre officiel du spectacle est Bonbon chante des perles, le sous-titre est La croisière, ça m’use !

C’est donc sur l’eau que Bonbon va nous conduire, et avec quel entrain !

Accompagnée à l’accordéon par un capitaine pas que beau, mais aussi bon musicien, (Didier Buisson), elle égrène des chansons du répertoire, du début du siècle dernier jusqu’à nos jours.

Des perles inénarrables, comme Le trou de mon quai, créée en 1901 par Dranem ou Elle vendait des p’tits gâteaux, créée par Mayol, mais popularisée par Yvette Guilbert… ou encore les Six roses d’Annie Cordy et les petits bijoux de concision de Wally La panne de courant ou Moi, c’que j’préfère.

La chanteuse s’en donne à cœur joie : son visage expressif, sa voix de chanteuse « réaliste », ses accessoires kitsch, ses réflexions à l’emporte-pièce font de ce spectacle un moment d’intense jubilation !

Les anecdotes qui introduisent les chansons font hurler de rire la salle, tout en replaçant avec sérieux les œuvres dans l’actualité de l’époque.

Et puisque ce sont des perles que Bonbon a choisi de nous offrir, c’est autour de l’océan que nous entraîne le spectacle : Le pêcheur sous-marin, Le gardien de phare… Le couvre-chef de Bonbon en prend des allures de poulpe et la moiteur de l’air ambiant n’est pas sans rappeler l’ambiance d’un aquarium (malgré la clim’ !).

Bonbon est aussi actrice. Elle met sa gouaille, son jeu de scène au service de ces textes. Elle propose souvent un pot-pourri de différents titres, pour en présenter la substantifique moelle. Il faut l’entendre raconter la toux d’Yvette Guilbert ou la vie dissolue d’Arletty…

Le seul bonbon à consommer sans modération. Recommandé, même aux diabétiques ! Tous les jours au Pitchoun, à 14h05. La Bonbonnière, c’est ici :