1er mai : le Ferré férié qu’il serait fou de chômer
1er mai jour férié, disent-ils tous. Les syndicalistes, ouvriers et salariés de France et de Navarre, du monde entier, qui manifestent en cette Fête du travail, des brins de muguet à la main et des espoirs toujours vains de lendemains qui chantent. Les fâcheux et les fachos aussi, hélas, qui ont volé le mémoire d’une supposée pucelle investie d’une mission divine, défilent eux-aussi sous de biens sinistres bannières, appelant de leurs vœux ce qui seront des lendemains de pure désolation.
Et des amateurs de chansons, dans le camp retranché de L’Européen (encore une fois la Capitale!) qui, autour de Cristine Hudin et de Serge Utgé-Royo, fêtent chaque année le « Jour Ferré ».
On ne vous en refera pas l’historique, on vous la fait chaque année à pareille date. Depuis le temps que ça existe, ça pris le nom de tradition. C’est un rite, non immuable, non figé, qui chaque année célèbre tant le souvenir de l’anar Ferré qu’il fait étalage d’une chanson singulière qui chante encore encore qu’on lui demande de se taire.
Une soirée ? Non, trois ! Trois soirées consécutives : le jour férié à Ferré dédié, le lendemain avec un plateau chanson de premier choix, le troisième jour consacré à Serge Utge-Royo.
Capté sur facebook, le témoignage-encouragement de notre ami Eric Nadot : « L’Européen est à mon sens le plus beau théâtre de Paris pour la chanson, la chaleur, l’accueil, la proximité avec les artistes. Alors quand un programme de trois jours relève un tel défi il faut se réjouir que ce soit encore possible et espérer que les personnes qui le relèvent auront envie de récidiver. La meilleure option c’est de remplir la salle. Réservez, n’attendez pas le dernier moment cela aide de préparer ces rendez-vous là dans la sérénité. » Et notre confrère médiateur et activiste (au sens d’activateur) de la chanson de préciser le choix :
- 1er mai : « jour Ferré » avec Angélique Ionatos, Romain Lemire, Natasha Bezriche, Sara Veyron, Tony Himas, Nicolas Reggiani, Nathalie Solence…
- 2 mai : un plateau de haute volée, « Libres humain-e-s, libres chanteurs ! » avec Michel Buhler, Bernard Joyet, Monsieur Poli et Sève, Eric Frasiak, Pierre Margot, Les Chanteurs livreurs, Annick Roux…
- 3 mai : Serge Utgé-Royo en trio avec Jean-My Truong et Léo Nissim.
Rien qu’à lire le générique de ce triple événement, les gens de la Capitale mesureront le bonheur qui leur est ainsi proposé et qu’il serait ballot de louper au prétexte qu’on cherche à la nuit tombée des brins de muguet dans la forêt de Senlis.
Prendre des nouvelles (à tous les sens du terme, nouvelles chansons inclues) d’Utge-Royo, retrouvez Joyet, Buhler et Frasiak, découvrir (enfin) l’incroyable duo harpe-voix de Monsieur Poli et Sève, tomber de nouveau sous le charme d’Angélique Ionatos, découvrir Lemire, Veyron, Bezriche ou Reggiani dans le répertoire du Léo, on peut (on doit) trouver toutes les raisons, tous les prétextes pour modifier son emploi du temps, s’excuser auprès de la belle-famille, écourter les effusions, pour, après une bonne manif de Bastille à Nation, se rassasier de chansons, de celles que vous n’entendrez hélas que là, qu’en cet Européen sous le signe de Ferré.
Chaque année, c’est l’occasion de faire de vraies découvertes, soit des chansons de Ferré ré-interprètées et totalement rénovées, soit par des artistes qui découvrent un nouveau répertoire (pour eux)
et c’est chaque fois un spectacle passionnant. Et des rencontres, des liens qui se nouent, qui se révèlent…
Et aussi, c’est important, le salon du livre (et des revues) ou plutôt de tous les livres qu’on a du mal à trouver dans les circuits habituels, des albums idem, autant CD que 33 T, un rendez-vous unique en son genre.