Cetelem : Polnareff en dis-crédits
Je serais un des nombreux VIP chaque soir caricaturé par les Guignols de l’info que je ferais un procès contre Canal+ pour utilisation de mon image dans une émission qui n’est qu’un produit d’appel (c’est [en] clair) pour la chaîne cryptée. Ah, si Johnny avait fait un procès chaque fois que la boîte a fait « coucou ! » ah que il serait riche à présent.
De son lointain étasunien, Michel Polnareff est donc tourmenté par Cetelem, en proie à d’affres blessures de l’âme. Cetelem ? cet organisme de crédit pour pauvres qui vont s’endetter encore plus. Cetelem utilise depuis bien quatre ans « l’image » de Michel Polnareff, touffe frisée et lunettes blanches aux verres noirs, pour vendre ses crédits. Y’a pas que Polnareff d’ailleurs sur l’image : y’a Marilyn, y’a le Jackson aussi. Mais les deux bouffent depuis un bout de temps leurs crédits par la racine. Y’a aussi un bonhomme tout vert, mais les haies de jardin ne peuvent ester.
Donc, Polnareff voit rouge et, sans doute un peu [à] sec, il s’est dit qu’il y avait là l’occasion de soutirer un peu beaucoup de sous à un organisme qui a, ma foi, du crédit. Et il réclame 1,1 million d’euros pour le préjudice arguant de fait que « l’image porte atteinte au monopole de l’artiste dont l’image est ici indirectement reproduite. »
C’est qu’il aime l’argent, notre Polnareff. Il pourrait en faire en créant des chansons mais c’est de loin l’artiste le plus fainéant de tous, le plus improductif : l’homme vit sur ses rentes, ses droits d’auteur. Il n’est plus chanteur que dans le souvenir qu’on en a. Et ça s’estompe. Comme son compte en banque.
Cetelem (je vous rassure, je ne suis ni créditeur ni débiteur chez eux) ne copie pas Polnareff : Cetelem emprunte deux accessoires caractéristiques du personnage Polnareff : sa tignasse et ses lorgnons (encore que Patrick Engel vous a expliqué il y a peu, ici même, photo à l’appui, qu’ils avaient été vendus à Drouot). Si Cetelem copie quelqu’un, ce serait plutôt Jean-Paul Rouve, le sosie de Polnareff du film Podium. « Ah mais c’est dingue ! T’es son portrait craché. » Le sosie mais pas l’original. Si un chanteur ne se caractérise que par des verres et des cheveux, pas même par le moindre début de refrain, s’il n’a que l’air du grippe-sou, il ne vaut pas grand’chose : il ne vaut plus rien, même pas une ligne de crédit. Polnareff n’est plus que la caricature de lui : pitoyable.
Seule cette pub peut encore, si toutefois on se souvient de l’artiste, faire de la pub à l’auteur de Lettre à France et du Bal des Laze. Car tout passe, tout laze…
Yann Moix a du souci à se faire, Michel Kemper aussi ! A quand un procès de Michel Polnareff à NosEnchanteurs pour non-cirage de pompes ?
Oui oui un procès, c’est bon pour l’image…
En fait, la pub (dont je me fous éperdument) ne fait que caricaturer les « sosies » ridicules, la poupée ne doit plus rapporter de droits d’auteur, sans doute.
Je ne suis pas dans les petits papiers de la SACEM, mais je doute quand même que l’ami Popol soit dans la dèche. Avancer dès lors qu’il ne fait cela que pour l’argent, c’est lui faire un très rapide procès d’intention…
Par contre, c’est vrai que c’est un poil bizarre de protester contre une pub vielle de 4 ans. Mais on sait depuis longtemps que le ridicule n’a jamais arrêté Polnareff (surtout depuis qu’il s’est mis en tête d’écrire lui-même les paroles de ses chansons, en fait !).
ça fait bien longtemps que Polnareff n’a rien créé. Son dernier fait d’armes remonte au succès incroyable de sa tournée française du printemps 2007. Depuis, plus rien. Comme l’homme semble avoir un train de vie conforme à sa haute considération de lui-même, il doit quand même avoir quelques soucis de ce côté-là. Pour autant, Pol, moi non plus je n’épluche les relevés Sacem.
Le photographe du clip publicitaire va faire aussi un procès !
Et Françoise Sagan, elle n’a pas fait un procès à Polnareff pour « atteinte au monopole de l’artiste dont l’image est ici indirectement reproduite » ?
https://www.youtube.com/watch?v=cF3HfnBDgQg
Le bal des Laze (texte de Pierre Delanoë), ça fait quand même bien plaisir de le réécouter…