Lily Luca : elle, chanteuse, en auto-Mickeys
Quand elle ne chante pas, ne cause pas, ne fait pas du vélo, ne s’épile pas, que fait-elle ? Elle dessine des petits Mickeys, des bandes dessinées. Aussi essentiels pour elle que sa guitare, sa trousse à crayons et son carnet à spirales où elle consigne tout ce qu’elle vit, tout ce qu’elle voit. Elle c’est Lily Luca, la lyonnaise. Que les accros des chansons de parole ont vu à Barjac cette année, en première partie d’Anne Sylvestre. Qu’on a vue sur des tas d’autres scènes aussi. Dont NosEnchanteurs vante sans mal et sans cesse les mérites (cf cet été nos articles sur les festivals de Pourchères ou de Roujan) : il suffit de l’écouter pour en être définitivement convaincu. Lily dessine aussi et publie chaque semaine sur son blog la suite de ses aventures : celles, autobiographiques, d’une chanteuse. Du vécu dans lequel se retrouveront sans mal ses collègues de fortune et d’infortune. Promesses de contrats, déconvenues, scènes, écriture de chansons… nous sommes par elle dans l’intimité de l’artiste. De son économie aussi. Pédagogique, elle dessine même des fiches pratiques (aussi sérieuse que franchement humoristiques) sur les métiers de la scène, c’est dire l’intérêt.
Quand Lily émargera sur la playliste d’Inter, sûr qu’ils seront nombreux les éditeurs (Dargaud, Glénat et Casterman en premiers) à lui proposer d’imprimer ses p’tits dessins…
Là, pour la première fois, une expo lui était consacrée, ce qui n’est que justice. Aux Rencontres de Prémilhat, dans un sas délicieusement aménagé par ses soins entre le bar et la salle de concerts. Passage obligé où les spectateurs s’en tiraient chaque fois d’une aubade, d’une sérénade, par l’artiste elle-même, quelquefois par Eric Guilleton, Gilles Roucaute et d’autres encore.
Pas une expo normale sur ces vilaines grilles Caddie, non, mais, à la manière de linge qui pend (de sous-vêtements, c’est plus précieux encore), des dessins accrochés à de multiples fils, des bandes dessinées qui s’y guirlandent de plaisir, où viennent s’y rajouter les derniers croqués, ceux du jour, Trihoreau et Grange en conférence, où les artistes de l’aprèm.
C’est dire si notre Lily, déjà vedette depuis qu’elle enchanta bœufs et taureaux, vaches aussi, en leur interprétant du Dick Annegarn et du Ricet Barrier, fut star de cette nouvelle édition festivalière.
Allez, les salles et médiathèques qui, à la lecture de ce papier, flairez la bonne affaire : engagez Lily ! Pour une simple signature en bas du contrat, vous aurez à la fois la chanteuse (de grand talent mais, ça, on vous l’a déjà dit) et l’estimable dessinatrice, vous contenterez tant vos lecteurs et bédéphiles que vos emprunteurs de disques, chouettes univers où vous vous amuserez à lister les correspondances. Et il y en a.
? Lire le blog de Lily Luca, « Les mots me manquent (Quand je ne chante pas je dessine) » : c’est ici.
C’est une eau-forte Lily Luca, elle dessine la vie en rose acidulé avec un talent majuscule.
Merci « les Enchanteurs » pour cet écrit et pour les autres qui nous réchauffent le cœur dans notre démarche de découvertes.
Qu’elle merveilleuse personne que Lily Luca et ceci dans tous les domaines. Chacun de nous gardera un excellent souvenir de sa venue.
Nous somme très heureux d’avoir pu lui offrir sa première exposition de dessins et surtout qu’elle puisse la présenter décemment, comme elle le désirait. Notre regret c’est que Michel Janvier n’était pas de la partie, il aurait certainement fort apprécié et pu offrir a Lily quelques pistes pour un éditeur. Ce n’est que parti remise, nous allons nous charger de les faire se rencontrer.
Je voudrais associer une autre exposition qui c’est déroulé durant nos rencontres, les photos rétrospectives du festival par Catherine Cour dans le hall de l’hôtel Ibis-Budget de Saint-Victor, expo qui a ravi toutes les personnes qui ont fréquenté l’hôtel durant quinze jours.
C’est la seconde fois cette année que nous faisons confiance a des jeunes créatrices-illustratrices et nous sommes comblés. En février pour un salon nous avions convié Liu Ya Guang, l’amie de Gilles Roucaute, à présenter ses créations. Là-aussi, les dessins ont été fort remarqués.
Merci à ces jeunes de nous faire confiance, Merci de leur créativité, espérons seulement que nous pourrons continuer a leur donner l’espace et les lieux pour ce produire et s’exprimer. Cela est moins sûr, un vol est passé parmi nous…
Jean Michel Tomé.
Jean-Michel Tomé, organisateur de cette manifestation, fait allusion, en fin de son commentaire, au cambriolage nocturne de la salle des fêtes, où se déroulait une grande partie du festival. A été dérobé, entre autres, une partie du matériel de son et d’éclairage.