Prémilhat 2014 : Nilda Fernandez, engagé, écorché, généreux
Un soir dans une ville de France, le lendemain dans un bar de la Capitale (il ne les fait pas tous, mais…), Nilda Fernandez continue son p’tit grand bonhomme de chemin. C’était hier halte à la très confortable salle du centre Athanor de Montluçon, dans le cadre des « Huitièmes rencontres de la chanson francophone ».
Depuis Moscou, La Havane, l’Afrique, Hong Kong… ce grand voyageur rapporte dans ses bagages des musiques, des inspirations, des coups de cœur ou des coups de gueule qui nourrissent et fourbissent ses musiques et ses textes. Toujours engagé, toujours écorché, toujours généreux, il veut nous faire toucher du doigt la pollution qui menace la planète, « Quand arrivera la fin de la vie et le début de la survivance », les manipulations des cerveaux dont nous pouvons tous être victimes, ou la condition des femmes, du Nord au Sud et d’Est en Ouest. (On t’a appris à te taire / En mettant un foulard noir autour de ta tête / Au milieu d’une forêt de gens / Qui portent les muselières / Que portaient leurs parents).
Ce nouveau spectacle est dans la continuité de ses précédents : différent, complètement inclassable… mais composé de nouvelles et d’anciennes chansons, qui se mêlent au point qu’on ne peut dire laquelle est « ancienne » et laquelle est « nouvelle ». Nilda a l’habitude de surprendre ses spectateurs. C’est encore chose faite ! Résolument plus rock, dans l’ensemble, que le dernier spectacle que j’avais pu voir, (sans doute grâce à la présence de quatre musiciens « musclés » à ses côtés), ¡ Basta ya ! permet à Nilda de faire admirer une voix qui n’a pas vieilli, de monter crescendo en rythme et en puissance jusqu’à un final d’anthologie, chanson gitane qui pousse toute la salle debout, frappant des mains et tapant des pieds ! C’est du grand Nilda, jusqu’au bout de la nuit…
Le site de Nilda Fernandez, c’est ici. A suivre, ce mercredi, au festival, La Ruelle en Chantier à Néris-les-Bains, et jeudi, Guillaume Ledoux à Cosne d’Allier.
je propose de se cotiser pour acheter un accordeur au guitariste de la video…
c’est insupportable…
Une fausse note est une note juste jouée au mauvais moment. (Liberto Planas, luthier) Et un accordage « inhabituel » est de la recherche musicale… ça peut déconcerter…