Granby 2014. Le pont chanté de la francophonie
A toute chanson un préalable. A Concèze il se prénomme Jacqueline, un pétillant de framboise pas bien farouche, mais méfiez-vous… Au bout de quelques verres, vous chanterez aussi. Aux Nuits de Troyes c’est le Champagne, c’est évident et ça bulle; aux Vieilles charrues on fait son miel du chouchen. Ici, à Granby, au Québec, c’est le cidre de glace. A presque tomber dans les pommes, façon de chanter. C’est ça qui vous cueille et vous accueille… Merci.
Il y a entre Granby et nous plus qu’un cordon ombilical. Et si chaque année une délégation française (et belge et suisse) y est si importante (composée de nombreux programmateurs et de rares journalistes), c’est parce que ce Festival international de la Chanson est une tête de pont pour les artistes francophones canadiens, comme une courroie de transmission directe, un marché qui s’ouvre aux plus ambitieux, aux plus talentueux. Et côté talent, avouons sans mal qu’il n’y a que l’embarras du choix. Il ne fut pas surprenant, hier au soir, d’y rencontrer Christine Saint-Pierre, la ministre québécoise des relations internationales et de la francophonie aux côtés du maire de Granby et de Pierre Fortier, le directeur du festival.
Rien de surprenant non plus d’entendre le groupe Réveillons ! (lire notre précédent article) nous interpeller sur scène : ils se rendent bientôt dans l’Hexagone et leur restent sept possibilités de dates. Qui les prend ?
Dans les vitrines (ne dites pas les show-case, surtout pas ici…) du festival, seize artistes sont en lice pour une tournée par chez nous, à l’origine de quelques dates. Y’en aura au final vingt-cinq, tant le réseau existe et que l’estampille Granby vaut visa. Ces vitrines débutent dès aujourd’hui avec Vanessa Borduas, Navert, Brigitte Boisjoli et Jonathan Savage, avant le cocktail Radarts de la FrancoFête en Acadie et la soirée « Tournée Granby-Europe » (les lauréats de l’an passé) qui verra se produire Garoche ta sacoche et Mathieu Lippé ; on vous en cause demain, avant que vous ne les découvriez en scène au plus près de chez vous.
Ici, tous les spectacles sont déjà pleins. Les 62 partenaires du festival achètent les places au double du prix. Dans cette ville d’un peu plus de 6000 habitants, capitale mondiale douze jours durant de la Chanson francophone, l’engouement n’est pas un vain mot. Une ville enchantée ? Oui. Par un festival grand format qui ne peut que nous épater. On vous raconte la suite demain et les jours suivants…
Enthousiasme et regrets à la fois en lisant ces articles sur ce festival Granby , enthousiasme de voir la chanson francophone ainsi mise à l’honneur, et regrets qu’il n’y ait pas assez de suivi dans l’hexagone . Et le cidre de glace, hummmm ! y’a d’la pomme !
Une ministre des relations internationales et de la francophonie …aux côtés du maire de la ville et du directeur du festival…ça fait rêver, non ?
Les partenaires paient les places au double …Ici, si je ne m’abuse, ils se font inviter en V.I.P (Bon, d’accord, on ne dit sûrement pas ces mots là au Québec !) et demandent un certain nombre de places gratuites si je ne me trompe… Un autre monde, un ailleurs… Pas trop dépaysé, Michel ?
La francophonie, et aussi la chanson française, sont mieux défendues ailleurs qu’en France !
On va découvrir de nouveaux amis avec la tournée Granby-Europe qui je l’espère passera en France …