Dominiq Hamel, pop-dance québécoise en 3d
Son blaze ne vous dira pas grand’chose. Au Québec, Dominiq Hamel (qui fit partie de l’aventure d’Orange Orange, Motus 3F ou encore Gatineau, dont il fut rappeur) se fait plus encore un nom par ce premier album solo, éponyme, fait de gros beats et de chansons d’amour en 3 dimensions, comme les photos de la pochette et du poster-livret (les lunettes 3d sont livrées avec le disque, c’est sympa). 3d, même le son semble l’être, second degré pour Hamel mais très pop, léger comme si le propos amoureux était écrit sur papier avion. Si vos oreilles sont rétives à la pop, fuyez. Sinon, chaussez vos lunettes et mettez vos pompes de danse : en soirée, c’est une chanson qui se déhanche : « T’attends quoi pour changer / Ta triste réalité ? T’attends quoi pour bouger / Et rêver en 3d ? »
Cette chanson que d’aucuns dénonceront comme musique industrielle a paradoxalement tout d’une solide artisanat : « C’est fait à la mitaine, un truc à la fois. » Dominiq Hamel y a tout fait, joué de tous les instruments. Sauf le violon, confié à autrui. Un an de travail, claviers, basses, guitares, d’essais en éprouvettes pour chimie musicale électro-pop-rock amusante. Jolies mélodies et refrains accrocheurs pour un estimable résultat où le léger côtoie l’introspection, où « on fait du breakdance en slow motion » ici pour se retrouver là dans Les rues de Hanoï, où le corps de la femme est dans tous ses états, en mode amoureuse, danseuse, en mode pause aussi, toujours à portée de la main. Même et à plus forte raison celui des stars : « Qui n’aurait pas envie d’être celui à qui la Diva a dit oui ? / Qui passera la nuit dans le lit de la jolie Monica Bellucci ? »
Certaines fois, on peut (furtivement tout de même) songer au français Katerine, sauf que chez Hamel ça semble être un art : Katerine, lui, n’est que lard ou leurre. Si le léger prédomine toutefois, on accordera de l’importance à quelques fulgurances d’écriture, des mots beaux à les envier, même s’ils sont faits pour s’y vautrer, s’y trémousser dedans : « Prends-moi dans tes bras, serre-moi contre toi / Emmitoufle-moi, éclaboussons-nous / Exagérons-nous, délectablons-nous / Juste au cas où » Dit comme ça, c’est sûr que la danse sera belle !
Dominiq Hamel, éponyme, Dep/Kartel music (Canada), 2014. Le site de Dominiq Hamel, c’est ici.
C’est bien ficelé, original, et ça vaut bien du Patrick Sébastien ou du Cloclo pour danser dans les soirées festives !
Rigolo. Un vide tête garanti. Pourquoi pas de temps en temps ? Salut.
C’est exactement l’ambiance dans laquelle je me suis retrouvée le week-end dernier à l’anniversaire d’un quadragénaire qui navigue entre Chanson et Rock depuis pas mal d’années et qui avait invité quantité de fous de sons en tous genres… De quoi décrasser mes oreilles en effet et bousculer un tantinet mon confort d’écoute. Hé bien j’avoue, ça donne le sentiment que la musique et les chansons offrent d’étonnants voyages et j’aime ça les nouveaux paysages !
Ah j’oubliais ! C’est vraiment très moche ce prénom Dominiq (??) ainsi orthographié ! Mais pourquoi donc les musiciens s’évertuent-ils à triturer ainsi leur nom ? Est-ce pour que l’on s’en souvienne ? Souvent les déformations, inventions, n’ont aucun sens…et surtout méprisent totalement l’origine, l’histoire des mots ! Bon, ça m’agace !
Mais j’avoue, ce n’est pas un sujet sérieux qui puisse justifier une chaîne sans fin de commentaires ! Aucune chance, je le sais bien, de rivaliser avec quelques autres… !
C’est sans doute fait pour être écrit comme ça : DominiQ… à moins qu’on ne craigne l’ambiguïté d’un prénom « hermaphrodite » si tu vois … Et puis parfois les journalistes ont des moments d’absence, genre Jacky Gelin (de la célèbre famille Gélin) ou Paul Nareff…