Barjac 2014 : Chansons de Parole, c’est dans quelques jours !
Sauvé dans Festivals, Merci Collègues !
Tags: Barjac 2014, Jofroi, Nouvelles
par Jofroi, directeur artistique du festival « Chansons de parole »,
Michel Kemper me demandait, il y a peu, de traduire, ici, mes impressions, de transmettre mes coups de cœur… à propos de cette édition 2014.
Un festival, bien plus qu’une programmation, c’est un esprit. Un souffle à faire partager.
Nous avons bâti depuis le début un climat de convivialité, d’échange simple et humain. Pas plus d’esbroufe que de barrières de sécurité entre les artistes, les professionnels et le public. Une sorte de grande famille qui se construit autour d’un voyage collectif d’une petite semaine.
Chansons de Parole est construit sur les bases emblématiques de la chanson d’auteur, à l’écart des produits médiatisés, et c’est sa force. Tous les artistes et techniciens qui s’y retrouvent, s’y reconnaissent. Ils sont pilotes, machinistes, visionnaires, certains frondeurs ou rebelles, mutins, aventuriers… Tous se veulent libres et debout, et nous entrainent dans un monde sensible et intelligent, attentifs à l’avenir des femmes, des hommes, des enfants, d’une planète, d’un univers commun.
Organisateur du voyage, je me sens aussi un peu comme le capitaine du bateau, je connais les mers qui semblent calmes, les criques reposantes, les traversées au long cours, les houles balayées par le vent, les passages difficiles… Je sais que certains peuvent avoir le mal de mer…
Mon désir, c’est de faire découvrir, redécouvrir, écouter, réécouter. Je sais, comme l’année dernière, où personne ne connaissait Yvette Théraulaz, que ce serait la soirée la plus longue à remplir et que tout le monde serait le cul par terre devant cette grandiose bonne femme. Je sais, bien sûr, que Dimone, en première partie des Ogres de Barback, allait provoquer quelques remous dans la salle, mais j’ai beaucoup d’estime pour sa création et son authenticité et tenais à lui ouvrir la porte d’un public pas toujours simple et qui a besoin aussi d’ouverture.
Cette année, à côté des emblématiques Anne Sylvestre, Rémo Gary et Yvan Dautin, il y a des mondes parallèles formidables qui s’ouvrent avec Gianmaria Testa et Lo’Jo et la cerise sur le gâteau avec Anne Baquet, qui, je sais, fera le même tabac, dans un autre style, qu’Yvette Théraulaz l’an dernier. Et puis foule de jeunes et moins jeunes, aux univers étonnants, drôles, inventifs, d’Alexandra Hernandez à Tony Melvil… mais le programme est sur le site, et tout est bon !
Quand j’ai imaginé le titre de Chansons de Parole, c’est la parole que je voulais mettre en exergue. Pas nécessairement la belle phrase ou l’image poétique mais la vérité de la parole donnée, la simplicité de la parole vécue, la générosité de la parole partagée.
Nous y sommes. On vous attend…
Le site Chansons de parole, c’est ici.
Et, bien sûr on y sera ! Et avec quel plaisir ! Pour se régaler avec ceux que l’on connait et que l’on aime ; et pour découvrir ceux que l’on ne connait pas et qu’on ne demande qu’à connaître ! et pour ça merci Barjac qui m’a tant donné …
A samedi !
« Je sais, bien sûr, que Dimone, en première partie des Ogres de Barback, allait provoquer quelques remous dans la salle, mais j’ai beaucoup d’estime pour sa création et son authenticité et tenais à lui ouvrir la porte d’un public pas toujours simple et qui a besoin aussi d’ouverture. »
Dommage que Jofroi ne l’ait pas dit l’année dernière…
Vraiment une excellente idée de demander à Jofroi de présenter sa programmation et mettre l’accent sur la nécessaire « ouverture » qui prévaut à un festival Chanson digne de ce nom aujourd’hui. Suis vraiment très, très heureuse de voir beaucoup d’amis se côtoyer cette année. Mais je reste quand même assez surprise que l’on n’essaie pas de trouver une autre solution que ce chapiteau et cet horaire, en pleine canicule provençale pour offrir des découvertes. A titre personnel, je sais que je ne peux pas supporter cette chaleur là – je ne suis pas la seule ! – et que si je m’y rends c’est à dose homéopathique. Pas le choix !
Le confort du public et des spectateurs ce n’est pas un détail, il me semble.
Enfin je souhaite exprimer ma grande surprise de voir certains figurer parmi les artistes « sous chapiteau »..à l’horaire que l’on sait ! : Lili Cros & Thierry Chazelle, Alcaz… et que dire de Laurent Viel…?? Il me semble que ceux-là devraient jouer au château, à un horaire décent… Quitte à attendre une prochaine édition.
Cela dit, Barjac est un lieu assez magique et n’est pas à la veille d’être passé sous silence dans Nos Enchanteurs… !! Reste que plein d’autres festivals méritent que nous soyons présents ! A eux de nous faire signe !!!
En effet, pour les fragiles nordistes au Nord de la Loire, les salles caniculaires, c’est rédhibitoire… Mais le problème est le même à Paris en été…
Eh oui, l’étuve du chapiteau ! Faut-il qu’on aime ces artistes (ou qu’on veuille vraiment les découvrir) pour s’y plonger volontairement pendant deux heures chaque jour !
Éventails obligatoires… Peut-être devrait-on suggérer la pose de brumisateurs, comme dans certaines rues d’Avignon (dans la file d’attente du théâtre Notre Dame, par exemple…) ou rêver d’une climatisation impossible ?
Et encore : nous autres, spectateurs, on n’a pas la chaleur des projecteurs qui nous grille, le trac qui nous surchauffe, la chorégraphie à assumer, la voix à surveiller, le souffle qui se fait court à maîtriser… les instruments qui se désaccordent… les ambulances qui hurlent à dix mètres et couvrent la voix (rarement, heureusement !), les motos qui vrombissent (plus fréquemment) ! J’admire les artistes qui se produisent dans de telles conditions, alors qu’ils savent ce qu’un succès « à Barjac » peut représenter dans leur carrière…
Seulement j’imagine bien que Jofroi et toute son équipe connaît, lui aussi, tous ces inconvénients et que s’il n’a pas (encore) pu y remédier, ça n’est pas faute d’essayer ! Je nous souhaite qu’un jour le festival puisse disposer d’une structure plus « humaine » pour les spectacles de l’après-midi… ce qui permettrait d’en avancer un peu l’horaire et d’éviter ainsi LE truc qui m’insupporte le plus depuis que j’assiste au festival : l’impolitesse (pour ne pas employer d’autres mots plus brefs et qui traduiraient mieux ma pensée) d’une partie du public qui n’hésite pas à se lever au milieu du spectacle de 18h30 et à quitter le chapiteau, (sous le nez de l’artiste !) juste pour avoir le temps d’aller dîner avant le spectacle du soir ! Dans ce cas-là, on ne rentre pas en sachant qu’on va partir dans trente minutes ! Même si « c’est payé et j’y ai droit », comme aurait dit ma grand-mère ! La même qui m’obligeait à finir le contenu de mon assiette. Eh bien, là, c’est pareil : tu rentres ? Alors tu restes jusqu’à la fin ! Naméo !