Tony Melvil : de la fuite dans les idées
Les adeptes des Chansons de parole chères à Barjac ont dû être intrigués au moment de prendre leur forfait : c’est qui ce Tony Melvil, jusqu’ici quasi inconnu ou presque au bataillon ? Programmé qui plus est en première partie de la dernière soirée au château (la place sensible dévolue à Dimoné l’an passé), on ne connaît vraiment ce chanteur que par un cinq titres paru il y a quelques semaines chez at(h)ome, ep au titre de La cavale illustré de portrait à la Carlos (pas le chanteur du Big bisou, l’autre!) ou à la Mesrine. Et par son précédent opus : Tentative d’évasion. Rien qu’à ces titres, convenons que l’homme à de la fuite dans les idées.
Tony Melvil ? Natif de Dijon et musicien classique de formation (il faisait du violon, d’où sa tentative d’évasion puis sa cavale…), Etienne Villeminot démarra il y a douze ans une carrière intermittente dans différentes formations lilloises, notamment auprès du chanteur Lulu et du groupe de rue Tchobello. Il est selon et tour à tour violoniste, guitariste, comédien, choriste, compositeur, figurant, roadie, mais aussi chargé d’administration ou comptable. Ses bonnes fées seront Thibaud Defever (Presque Oui) et Romain Delebarre (Delbi) qui le poussent à se lancer comme chanteur solo. Deux ep plus tard, il se rêve châtelain à Barjac : la carrière est fulgurante.
Que ce soit comme parolier que comme compositeur, Melvil se pose là : ses chansons faites de questionnements et d’états d’âmes parlent pour lui et il n’a guère à apprendre d’autrui. Des chansons amples, bien construites, charpentées, solides, dont on trouvera peu l’équivalent dans l’actuelle chanson, sinon par bribes. De Le Forestier (Bien avant) à David Lafore (On m’a dit), le spectre est large dans lequel Tony Melvil s’installe à son aise. Ceci dit, il n’est pas aisé de bien faire connaissance par un ep, format réduit par excellence qui semble s’imposer comme standard du disque. Les artistes s’adaptent, bien obligés qu’ils sont, le critique a plus de mal. Mais, quand même, une telle « démo » donne furieusement envie de voir Melvil en scène, de confronter notre impression plus que favorable à bien plus encore. A Barjac ou ailleurs.
A noter que Melvil se produit indifféremment en solo comme en trio et qu’il proposera, dès la rentrée 2014, un spectacle jeune public, « Quand je serai petit ».
Tony Melvil, La cavale, at(h)ome 2014. Le site de Tony Melvil, c’est ici.
Il était à « Faites de la chanson » : un univers original et intéressant
Espérons que Tony Melvil aura l’heur de plaire au public de Barjac , public exigeant qui avait conspué Dimoné l’an passé . Je le trouve excellent d’après ce que je viens d’en découvrir, mais sur scène ?
Et bien, moi, je l’ai vu sur scène au Quesnoy … exactement à l’Université de Valenciennes dans le cadre du festival. J’avais envie de le revoir, merci Jofroi !
À suivre , donc….
Mouais , ça me semble bien classique … risque pas de se faire huer à Barjac comme Dimoné.