Val valse
Il était directeur de France-Inter, tellement cassant, tellement clivant, qu’il a fallu lui adjoindre une sous-directrice pour maintenir un semblant de communication dans la maison ronde. Le comble pour une entreprise de communication. Le nouveau PDG de Radio-France vient de nommer l’adjointe, Laurence Bloch, au poste de directrice. Et, séance tenante, le directeur à celui de chômeur. Il n’est pas sûr que l’émasculeur d’humour radiophonique que fut Philippe Val soit beaucoup regretté. Et certainement pas par les amateurs de chanson, lui qui a poursuivi de plus belle la liquidation de ce secteur sur les ondes nationales, lui qui a nommé Manoukian pour plus encore l’achever.
Il fut rédac’chef d’un hebdo politique d’humour ; pas n’importe lequel : le très gauchiste Charlie-Hebdo. Il n’est pas sûr que sa triste figure entachée de soupçon de sarkozysme puisse y revenir sans que les derniers lecteurs ne fuient ce journal satirique.
Il fut chanteur. En solo. Et vingt-cinq ans en duo : ce furent Font et Val, incroyables bulldozers sur la scène chanson qui évoluèrent avec succès sous le giscardisme puis le mittérandisme. Quel organisateur, quelle maison de disque, quel bookeur, quel public miserait encore sur ce type à présent détesté ?
Reste à Philippe Val un carnet d’adresses, donc de futurs plateaux télés où il viendra commenter guerres et paix, présenter ses futurs bouquins, philosopher dur dans nos écrans plats, pile entre BHL et Zemmour.
Triste destinée d’un qu’on a jadis aimé.
Comme auraient chanté Font & Val, que nous avons effectivement tant aimés, « On s’en branle ! »
Oui, j’avoue avoir bien aimé Val, sans oublier Font jusqu’au milieu des années 90. Mais je l’ai lâché à sa nomination à la maison ronde. En effet, comme toi Michel, je pense qu’il y avait fort à parier de sa fascination pour celui qui fût notre dernier président.
Au demeurant, Val va se retrouver, comme beaucoup mais avec plus d’avantages qu’un grand nombre, devant les conseillers du pôle emploi.
Un grand nombre de ses ex lecteurs et de ex spectateurs le boudent, c’est lui qui a fait ses choix !
Plus dure sera la chute !
Adieu Val, je t’aimais bien, tu sais !
Bon, exit Val! On s’en branle. Moi, je bosse avec Font (toujours vert). On a monté « CALAMITY JANE – LE PROCES » avec Yolande Trawinski Chaume et Guyom Touseul. 16 novembre au Forum Léo-Ferré. Et… ça va chier !!!!!
On peut dire qu’avec lui, on a écouté « ‘la différence »… des manières de soudard qui arrive avec l’idée bien arrêtée qu’il faut faire de la place (pour qui?) ça peut être mal vécu. Celà dit, il pouvait aussi avoir son idée sur les programmes, il connaissait la maison. mais quand on vire des gens sans leur demander éventuellement s’ils ont autre chose à proposer, ça s’est toujours fait à France Inter. Le nouveau superviseur Frédéric Schlesinger (un ancien musicien) a bien viré Pollen, 4 heures de chanson par semaine, et des concerts gratuits en banlieue (qui ne coûtaient pas un sou à Radio France) sans rien à proposer à la place. Et il n’a rien mis. Manoukian est un avatar qui a repris la case de 7h24, une chronique chanson dans la matinale, et ça c’était une bonne idée. Mais y mettre Manoukian et ses grands écarts, c’est sans doute moins bien. Et il y a quelques émissions de la grille, qui parfois me font un peu honte d’écouter France Inter, vers 21 H par exemple … Comme il est question de rebooster les fins de matinée, il est bien possible que Manoukian y passe lui aussi … au placard.
« France Inter a beau être « la première matinale de France », « nous avons nous aussi des enjeux d’audience, les après-midis, les fins de matinée, les soirées », a dit le PDG de Radio France.
Alors, on fait un jeu de prévisions à court terme ? qui est visé l’après midi ? Mermet ? Lodéon ? « Il existe un endroit ? » Fredo, on sait qu’il part… Le soir, probable que le duo de 21h sous-sous Pop Club va « faire de la place »… Naguère, c’était Pollen, Crooner, Delli Fiori… C’était pas mal…
Ben voilà , on a beau râler, France Inter reste notre radio , on y a nos droits d’actionnaires , nos exigences d’auditeurs , et nos regrets des bonnes émissions qu’on a connues, alors, avec ou sans Val , à suivre .
De son côté, son ex-complice Font anime l’excellent webzine satirique Le Coq des Bruyères, qui publie tous les mardi: http://coqdesbruyeres.fr/
Il a eu peur de rester seul car Hess partait !
Pourquoi cet enfoiré de Val est-il arrivé à la direction de France Inter et pourquoi a-t-il viré les vrais talents ? Pourquoi, en matière de chanson, France-Inter diffuse-t-elle la plus grande merde possible ?
Je relis cet article et les commentaires qui ont suivi, mes « prévisions » se sont avérées assez justes: Mermet, Lodéon, et Il existe un endroit .. Out ! Comme le 21-23 h qui était indigne de France Inter, et ça a duré 2 ans, sur ce coup Val a été pas très bon. Ou alors il n’écoute pas la radio à ces heures ?? Le bilan n’est entièrement négatif, Gallienne, et « à votre écoute coûte que coûte » un vrai bon coup de radio… Reste que la chanson a été sinistrée.