Festival Dimey 2014 : Rouge Gorge, une question d’héritage
10 mai 2014, Festival Bernard-Dimey, quatrième jour,
S’il est une tradition dans ce festival, c’est celle du « Fil Rouge », celui qui conduira les nogentais, les festivaliers mais aussi les « anciens » des maisons de retraite de la chanson d’hier à celle d’aujourd’hui tout au long du festival.
Cette année ce sont deux frères, Maxime (accordéon) et Jean-Philippe Vauthier, du groupe Tournée Générale, qui se sont chargés de cette belle mission. Chaque soir, ils ont donné un aperçu de leur duo Rouge Gorge à l’occasion de la très renommée troisième mi-temps de ce festival.
Cette journée du Dimey, du 10 mai, clôture du festival, s’ouvre donc avec eux en plein après-midi dans cet espace ouvert qu’est le hall du centre culturel.
Disons tout de suite que ce concert est un cadeau.
Alors s’il vous venait l’idée de rendre hommage à la belle chanson, faites appel à ces deux garçons : un accordéon, une voix et le tour est joué, et si joliment joué ! Car il y a avant tout de la générosité, de l’humilité devant les anciens, et une véritable envie de partager leur goût de cette chanson-là qui les a nourris et mis sur la voie de la création.
Leur parcours initiatique commence par Renaud. Avec Jean-Philippe, on est un peu triste en pensant à sa tribute à venir, presque une trahison.
Bien sûr ils feront un hommage appuyé à Dimey avec Ivrogne et Pourquoi pas et ce texte majeur Quand on n’a rien dire qui servira de point d’orgue à ce set.
Mais que de savoureuses haltes ! Jugez-en : du Christian Paccoud, du Pierre Perret (Estelle), du Leprest (Il pleut sur la mer) – comment ne pas frissonner en entendant ces mots : « Il pleut des cordes / Et l’eau s’est pendue ? » –, du Jehan (Etrange) une chanson à vous briser le cœur, Lise, La petite juive de Maurice Fanon, du Ferrat (Que serai-je sans toi), du Debronkart et La tendresse de Bourvil.
Peut-on rêver plus beau florilège ?
Lorsqu’ils annonceront une invitée, Anissa Karat, le jeune lyonnaise viendra poser son délicieux sourire sur cette journée et mettre une touche de bonheur tout simple sur une chanson co- écrite avec Jehan : « Oui, je sais ça fait du bien / Le bonheur quand ça nous frôle. »
A l’heure où ce festival s’achève, dans la fête, la joie bien méritée (les deux groupes du soir y sont pour quelque chose, Entre 2 caisses et Lénine Renaud), je retiendrai juste ces mots extraits de la chanson d’Anissa : « Il fait bon vivre et c’est très bien. »
Vivement la 15ème édition du festival Bernard-Dimey !
La page facebook de Rouge Gorge c’est là ; pour relire tous les articles de Claude Fèvre consacrés aux Festivals Bernard-Dimey 2014 et 2013, c’est ici.
Et tout ça sans partitions sous le nez (rouge, bien sûr!)
Gouleyant , ce coup de blanc de Rouge Gorge . Un festival riche de belles et bonnes chansons, que j’ai eu plaisir à suivre , grâce à vous, Claude . Merci pour ce partage et vive le 15 !