Festival Dimey 2014 : à l’unisson de son territoire
Alexandra Jamet, de Jazz à bretelles (photos Patrick Boez)
Mercredi 7 mai 2014, 14e Festival Bernard-Dimey, premier jour,
Un festival qui grimpe, grimpe… un festival qui s’accorde le privilège de grandir dans le respect des valeurs qui sont les nôtres. Par les temps qui courent il faut le dire bien fort et s’en réjouir !
Pour ceux qui ne le sauraient pas encore nous sommes en Région Champagne Ardennes, au pays d’un poète, d’un auteur comme la chanson aimerait en voir naitre encore. Nous sommes à Nogent en Haute-Marne. C’est sur cette terre industrieuse, sur la terre des couteliers, que naquit en effet Bernard Dimey celui qui écrivit pour les plus grands de notre Histoire de la Chanson. Alors, c’est vrai que c’est un atout pour créer un festival mais nous savons aussi qu’il en faut bien du talent, de l’endurance et de la passion pour défendre aujourd’hui un tel projet.
Autour d’Yves Amour, le Président, autour de Philippe Savouret le passionné, le défenseur de l’œuvre de Dimey qui co-signe aujourd’hui un ouvrage superbement illustré par Hervé Le Graët (A Montmartre sur les traces de Bernard Dimey), se retrouvent des amoureux de la Chanson d’hier et d’aujourd’hui.
Il se pourrait bien que cette 14e édition soit celle qui ancre l’événement sur ce territoire. Ce soir nous avons entendu saluer « ce grand moment de culture populaire » aussi bien par Anne-Marie Nédelec, maire de Nogent que par le responsable des actions culturelles de la Région, Jean-Claude Daniel.
Après le concert, c’est l’after, avec nombre d’artistes. Ici Patrick Ochs, de Rue de la Muette.
Chacun rend hommage au travail accompli pour attirer des spectateurs tout au long de l’année – rappelons la récente soirée du 29 mars avec Laurent Berger et Jacques Bertin – mais aussi pour exporter cet élan par le théâtre (la pièce d’Annie Massy, Bernard et l’enfant Maquillé, mise en scène par Jérôme Decourcelles, se jouera bientôt au Funambule à Montmartre) comme par l’enregistrement d’un CD Dimey 52 qui regroupera des musiciens locaux sollicités pour mettre en musique les textes du poète local, sous la direction artistique d’Eric Frasiak.
Ce premier soir a d’ores et déjà tenu promesse avec le Jazz à Bretelles autour de la voix chaude et de la présence enjouée d’Alexandra Jamet. Une déambulation dans notre patrimoine souvent recréé avec une émouvante efficacité… citons particulièrement Le Gorille, Amsterdam, (il faut oser quand on est interprète féminine), ou bien encore L’Accordéoniste qui nous ferait presque oublier Piaf.
Claire Taïb
Puis ce fut Claire Taïb et ses musiciens qui rendirent hommage à Bernard Dimey. Une formation dont il faut souligner l’excellence avec le violon et l’alto de François Michaud, l’accordéon de Viviane Arnoux (que c’est bon de les voir et de les entendre se répondre !), la guitare d’Eric Gombart et la contrebasse de Bernard Weber. Quel bonheur décidément d’entendre à nouveau les textes de Bernard Dimey, de les redécouvrir habillés par des sonorités jazzy, des bossa-nova !
Dans le Centre Culturel Robert-Henry, la fête aux enchanteurs bat son plein tard dans la nuit, avec expositions, librairie et même un espace pour l’art des couteliers. Qu’on se le dise ! C’est jusqu’au 10 mai… Evidemment !
Je souhaite un énorme succès à cette 14 ième édition. Je regrette de ne pas être des vôtres. Alors un petit coucou aux amis qui y sont. Merci Claude pour cet article qui donne envie d’y revenir.
Bravo à tous les organisateurs de ce festival Bernard Dimey, un grand poète , une mine d’or pour des générations d’interprètes . Et merci pour cette vidéo de Claire Taïb qui nous donne un peu de l’ambiance de ce premier jour .
Merci Claude, très belle interprétation de Claire Taïb