Presque Oui, les fondamentaux…
On le voit partout, Thibaud et sa guitare magique. Il participe activement à Comprend qui peut, Boby Lapointe repiqué, à La fête à Anne Sylvestre au cours du Festival du Quesnoy, au spectacle Gare à Riffard dont j’ai dit beaucoup de bien sur ce site, il joue et chante en duo et en langue étrangère avec Laetitia Gallego ou Gaëlle Catrix dans les groupes Luna Soon et Sway, Il fait découvrir les chansons de et avec Sophie Forte dans Presque Nous, sans compter les scènes occasionnelles avec Liz Cherhal et d’autres… On pourrait penser qu’il papillonne, qu’il se disperse et qu’il s’est éloigné de ses racines, de Presque Oui…
Du tout du tout… Presque Oui ne s’est pas arrêté en 2011 avec Ma bande Originale son superbe CD plein de charme, de pétulance, de fantaisie et de solidarité. Il est plus vivant que jamais avec une belle brochette de nouvelles chansons qu’il produit sur les scènes de sa région (ainsi samedi dernier à Loos-en-Gohelle) et d’ailleurs, en attendant un disque qui sera enregistré à l’automne 2014. Les découvrir en spectacle est un vrai plaisir, car elles sont denses de musique, de poésie et de sens… Après la mélancolie de Peau Neuve et l’humour salvateur du dernier album, ces chansons posent les questions fondamentales de l’individu dans la force de l’âge… Ainsi, derrière un premier abord léger, se profile des interrogations sur la vitesse du temps et la dérision de vouloir la dompter (Le vœu) ou sur la vanité de prétendre tout connaître au-delà des profils (Les ombres chinoises) ou d’accéder à tout toujours (Le pompon). De même il chante l’amour au long cours et son chemin parsemé d’énigmes existentielles sur sa vérité et sa longévité (On saura pas), mais aussi les transformations de vie qu’il produit (Tes anges – Tout me parle de toi – Depuis qu’elle m’aime). Et je retiens aussi Un baiser dont on ne sait, dans les circonstances de l’événement, s’il est le premier ou le dernier, s’il est naissance ou mort, ou les deux ensemble dans la même entité : très poignante chanson comme sait les distiller Thibaud.
Ces nouveaux titres derrière lesquels se profile toujours l’écriture si précise de la fidèle Isabelle Haas, sont merveilleusement enveloppés par le violoncelle ou les flûtes de Sylvain Berthe qui incitent à explorer la profondeur et le second sens des textes, et on regrette que le technicien éclairagiste, très premier degré, ne fasse pas preuve de la même subtilité artistique. Cinq de ces chansons sont disponibles dans un EP qui nous permet de patienter, et pour découvrir les autres en primeur, une seule solution : « Presque Oui » sur scène, une gerbe multicolore de chansons et d’amour !
Le site de Presque Oui, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs à déjà dit de Presque Oui, c’est là.
Tout est positif chez Presque oui , l’écriture, les musiciens, l’ambiance, on se laisse glisser dans ses chansons comme dans des romans, sans savoir où il va nous mener, tantôt polar ou conte à rêver debout , c’est léger et profond à la fois …Et il sera là bientôt .
3 Avril, 20h30
Le Sémaphore
Cébazat (63)
Tout est bon chez lui, y a rien à jeter. Vivement la sortie de l’album.
Presque Oui et Sophie Forte à Venelles, c’était Presque Nous, un presque couple drôlement émouvant ! La première fois que je le voyais… »On saura pas », charme, humour et mélancolie !