Général Alcazar, 1950-2013
A ceux qui pourraient croire qu’un personnage de bédé d’Hergé vient de quitter les planches, tintin ! Il avait beau s’affubler du nom de Général Alcazar, l’état civil le connaissait sous celui de Patrick Chenière, un sétois. C’est lui. Lui aussi quitte notre scène pour cause de longue maladie, comme on dit.
Chanteur et bourlingueur (il en avait assurément la tronche, « physique de gitan aux traits martelés, dégaine des voyageurs sans bagages comme on en croise entre deux bières exotiques » selon Marc Legras, de Chorus), on lui doit sept albums (le dernier en date, Les singulières, remonte à il y a six ans), le huitième (Pour servir, qu’on dit être un petit bijou de poésie) devant sortir d’ici à quelques jours dans un timing que la mort, la salope, n’a su respecter. Un album autoproduit, financé pour partie sur un site participatif. Lui qui fut un temps au Chant du Monde n’avait plus de label : au passage il avait recouvré la liberté. Univers un rien décalé, textes insolites, étranges, instruments petits (yukulele, bouzouki, mandoline, mélodica, monocordes à archet…) qui font le maximum, expérimentations musicales, Général Alcazar, « peintre du dimanche plutôt que vrai musicien », étant hors de nos chants communs, du tout-venant, du tout-chantant. Donc précieux à qui sait tendre l’oreille et dompter ce qui lui est, sinon étranger, au moins insolite.
Le site de Général Alcazar, c’est ici. Ce que NosEnchanteurs a déjà écrit sur lui, c’est là.
Pourquoi faut il que je le découvre alors qu’il n’est déjà plus ! avec lui, je me rends compte qu’il me reste beaucoup à explorer sur les chemins de traverse de la chanson, de la musique …Loin des sentiers battus .
J’adorais son disque « L’homme à la peau de serpent » mais je ne le connaissais pas assez. Chienne de maladie, j’aurais aimé le connaître plus ! il a été peu médiatisé…
Moi aussi je le découvre seulement, du temps perdu, suis sensible à ses textes et musicale dommage qu’il n’est pas été assez médiatisé. j’adore et vais faire des recherches sur son parcours.
Sur chacun de ses disques il y a des choses qui me plaisent énormément. Je l’avais découvert via Pascal Comelade avec qui il a collaboré. Son univers m’a marqué.
Dire que je suis incapable de fredonner la moindre chanson de Leprest ou Guidoni mais que beaucoup des chansons du Général Alcazar me reviennent régulièrement en tête.