Et Vian pour un dimanche !
Chez ta Mère, Toulouse, dimanche 17 novembre 2013,
Les Fils de ta mère, entendez par là, ce collectif toulousain qui donne rendez-vous à nos mémoires, autant de fois qu’ils le peuvent. Ils le souhaiteraient mensuel ce rendez-vous. Mais l’un d’eux avoue : C’est un pari difficile à tenir ! Ce soir le quintet c’est Manu Galure, Florent Gourault (Pauvres Martins) Simon Chouf, son batteur Gaël Carigand et, au, piano Lucas Lemauff (Pauvres Martins). Autant dire tout de suite que le café associatif est plein ! On sait que la fête est au rendez-vous aux seuls noms de Vian… et des Fils de ta Mère !
Plonger dans l’univers de Boris Vian, c’est miser gagnant. Dans cet automne, sous cette pluie, dans ce climat politique délétère, des chansons drôles, féroces et tendres, des chansons qui ne mâchent pas leurs mots, on en veut ! Et ces textes nés dans les années cinquante n’ont pas pris une ride !
La soirée a tenu promesse. Manu Galure a mené le bal, dans une très grande forme, offrant ses pitreries, sans jamais se défaire de son incroyable talent de chanteur et de contrebassiste. Quel bonheur de le revoir balancer son instrument sur son armature de fer, comme au bon temps des Ptits t’hommes !
Des javas, en veux-tu en voilà, celle des bombes atomiques, celle des chaussettes à clous (a capella pour le rappel) des tangos, celui des bouchers de la Villette où chaque musicien s’est armé d’un couteau ou autre objet singulièrement tranchant pour jouer…Ah les joyeux Bouchers ! Faut qu’ça saigne ! Et le rock… et le jazz évidemment… où Lucas au piano est un as décidément. Le blues, celui du dentiste… sans parler du reggae que Boris n’a pas connu, mais dont il se serait emparé, il n’y a pas à en douter. Il aurait aimé sans aucun doute leur version de sa Complainte du progrès.
Notons aussi le clin d’œil incontournable à Henri Salvador avec Je n’peux pas travailler, l’interprétation de Florent dans Je bois entre humour et chagrin, et le duo guitare électrique – batterie pour accompagner le poème bouleversant J’voudrais pas crever, un morceau qui mériterait de figurer dans le répertoire scénique de Chouf.
Alors, les garçons, bien d’autres chansons de Vian vous attendent encore… pour un autre concert Chez ta Mère ? Mais surtout continuez de nous enchanter !
« Ah ! Comme la vie serait triste / Triste, triste, triste / Ah comme la vie serait triste / Si l’on ne pouvait pas chanter. »
Manu Galure, contrebassiste, et aussi pianiste ( Un petit air de piano), et chanteur de talent aux textes drôles et poétiques . Et il était bien entouré avec tous ces « fils de ta mère » pour ce bal d’enfer autour de Boris Vian . Merci Claude pour cet enthousiasme communicatif …Et pour ce joyeux blues du dentiste .