Le Pied de la pompe, un troisième album de fait légendaire
Ils sont aussi malins que malouins, tous deux nés de la cuisse d’L’Dawa, groupe mêlant la fête et le métissage. Un jour de fatigue, un coup de pompe, ils prirent leur pied sur un projet parallèle qu’ils nommèrent « Le Pied de la pompe » parce que c’est ainsi. Accouche donc un duo (eux deux : Gérôme Briard et Erwann Cornec) multi-instrumental au contact plus franc, plus direct avec le public, avec « des chansons jouées le pied au plancher, pour jongler avec les instruments, et la pompe pour le rythme. » La vraie étymologie du groupe doit se trouver là. Un premier album, un second ensuite… Notre duo se savait pas où ça les conduirait de prendre leur pied. Ce nouvel et troisième album est quasi révolution. D’abord parce qu’ils ne sont plus deux, mais trois (avec Fred Mariolle aux guitares). Que ce disque est très (bien) produit, qu’il est mené par un tube en puissance, Dix doigts (« On vit une époque formidable… »), qui peut être leur hymne et faire le bonheur de toutes les playlistes.
Dès l’envoi, l’envol du disque, c’est grand plaisir d’un son clair, dument identifiable, d’un groupe qu’on sait déjà ne pas confondre avec autrui, qui n’empreinte l’adn de personne (ce qui est remarquable vu le nombre de groupes de ce format-là actuellement sur le marché). Tout au plus, certains titres semblent faire d’élégants clins d’œil à des collègues, comme ces Grandes idées qui ne sont pas sans faire songer au Petit du belge Claude Semal.
Troisième album et sursaut qualitatif pour ce Pied de la Pompe. Même le visuel qui en est enfin un et plus seulement le logotype du groupe. Là, la dame qui pose quasi nue fait songer –en mieux) à l’extraterrestre choucroutée de Mars Attacks. Si ça s’appelle Légendaire, c’est ou le hasard ou le pressentiment d’un avenir plus grand dont ce disque légendaire est le socle fondateur, pour un pop-rock teinté d’électro et de finesse juste comme on aime.
Le pied de la pompe, Légendaire, Blue Line/L’Autre distribution, 2013. Le site du Pied de la pompe, c’est ici.
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