Barjac 2013. Bouchées doubles pour les Ogres
Sauvé dans En scène, Festivals
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Final dans la cour du château. A Dimoné succèdent les sœurs et frères Burgière, nos (fameux) Ogres de Barback. En tournée intermédiaire, sans renfort de machineries ni de décors, de trapézistes et autres musicos (un seul est présent : le batteur), ce qui leur permet de tenir sur cette scène finalement étriquée. Le bon format pour Barjac !
Soirée de clôture autant que d’ouverture donc, où cette chanson qu’on dit frileuse invite sa benjamine pour presque l’adouber, pour imaginer ensemble leur devenir commun. Bel hymen alors avec ce quatuor-là, mené tambour battant : quand je dis tambour c’est en fait foule d’instruments, particulièrement avec Alice et Mathilde qui font feu de tous (haut)bois…
Convenons qu’il n’est pas toujours facile de tout comprendre chez nos Ogres, tant la diction de Fredo est précipitée, tant les instruments peuvent parfois estomper la voix, tant les décibels sont bel et bien de la partie. Là, non. A quelques titres près où il a fallu dresser l’oreille, mais si peu. Et c’en est adorable, vrai plaisir de déambuler avec eux dans leurs chansons touffues, crues et drues. Qui vont ici dans la complexité des sentiments, qui là vous narrent la vie des gens, qui s’indignent, se révoltent parfois, qui se rassurent aussi des fois. Tiens, un Pit’oCha même si, dans cette cour, il n’y a pas l’ombre d’un enfant, mais ne le sommes-nous pas tous, surtout pris dans la magie d’une telle déferlante de musiques et de ces mots qui s’y logent au chaud ? Tiens, un Pierrot de derrière les fagots et sa Lily qui s’en venait des Somalies… Un titre en chasse l’autre, c’est tourneboulant, enivrant, douce euphorie à l’euphonium. Ça vous bouge le coeur, vous secoue le corps. Pas pour rien que toute une assistance se retrouve debout, à célébrer ces jeunes-là, à leur faire juste et digne ovation.
Des jeunes Ogres qui ont déjà, le croirez-vous, dix-neuf ans au compteur de la scène et s’apprêtent l’an prochain, à fêter dignement ça car On n’a pas tous les jours vingt ans. Des Ogres et, désormais pas mal d’Ogrelets eux-aussi contaminés par le virus de la chanson, de la musique. Dans l’arche de Noé de la chanson, ça fera des mousses et des matelots, de fiers cap’taines aussi. Si je dis ça, c’est qu’un tel concert vous rassure de la chanson, de parole ou pas (elle l’est toujours !). Terminez un tel festival sur eux, c’est croire au devenir du genre.
Le site des Ogres, c’est ici. Ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, c’est là.
J’espère qu’ils feront un concert et un DVD des 20 ans aussi beau que celui de leurs 10 ans que j’ai regardé 100 fois tellement ce concert était excellent, et tous les invités de qualité exceptionnelle, les hurlements, néry, paulo, pierre perret, manu chao, … toujours biens ces ogres !!
Bigre ! dix neuf ans …. je les connais depuis si lontemps? quand les frangins faisaient tourner les mineures… les frangines, en tout bien tout honneur… N’allez pas imaginer des choses louches… J’ai l’impression que c’ést hier matin… et vivement demain, pour les vingt ans.