Barjac 2013. Alexandre Poulin, le cousin d’Amérique d’Amélie
Sauvé dans Québec-Acadie
Tags: Alexandre Poulin, Barjac 2013, Nouvelles
Son physique, son art et son allant tiennent tant de Cat Stevens que de Maxime Le Forestier avant leur conversion, l’un à l’islam, l’autre au cynique showbizz. Donc, Alexandre Poulin, québécois porté par son accent, ses anecdotes… « Puisque la vie est si fragile, raison de plus pour mordre dedans… » Poulin est bon comme le bon pain, à répandre le bonheur dans ses chansons. C’est non un conteur mais un ami qui vous raconte ses histoires, ses émotions et ses audaces, ses p’tites révoltes aux grosses conséquences, effet papillon de la raison. Tout en pure confidence. Un beau parleur aux récits et chansons dont on tire enseignement et morale. Comme L’Ecrivain, jolie fable qui vous requinque un homme, le dope, l’arme pour la vie, elle-même lointainement tirée d’un épisode de la furtive carrière d’Alexandre Poulin enseignant, à tricher avec l’institution pour lui opposer le bon sens, l’espoir, la vie.
Poulin, c’est ça et c’est merveilleux. Tout finit bien. Comme dans La misère de Paris qui ne doit rien à Eugène Sue mais au Hugo des Misérables : « J’ai volé un morceau de pain / Je sais que c’était mal / Mais j’avais faim. » Oui, c’est ça, Poulin, c’est Jean Valjean ; C’est Amélie aussi, sœur de bonté, à semer le bonheur à tout vent comme la rousse du dico. Et nous sommes là, rivés à ses lèvres, à suivre ses personnages, à écouter ses histoires, sans menteries. Y’a de la Lemay en Poulin, catalogue raisonné de maux et baume du cœur pour s’en sortir. C’est beau et irritant à la fois… c’est généreux. Il est une « lumière allumée », un Jiminy Cricket de nos consciences torturées.
Les dieux du ciel étaient du côté d’Alexandre Poulin hier, à déverser des trombes d’eau dans la cour du château de Barjac. Pas de concert donc mais, sur un praticable vite monté, en une sono approximative, dans une salle bondée, un mini-concert improvisé, à la bonne franquette, comme quand on chante en veillée, devant amis et voisins. Un « spectacle » forcément collector, qu’on gardera longtemps en notre palpitant.
Le site d’Alexandre Poulin, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs à déjà écrit sur Poulin, c’est là.
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