« Les Fils de chez ta mère » font la fête à la chanson
Chez ta mère, café associatif culturel, Toulouse, le 23 juin 2013,
Voilà cette chanson/qu’on pourra caresser/car c’est une chanson faite pour s’oublier… (Têtes Raides) oui, faite pour s’oublier le temps d’un concert au moins, oublier notre pays qui tourne pas rond, oublier les faiseurs de cauchemars, les briseurs de rêves. Merci à ces petits gars de la chanson, qui quarante huit heures après la fête de la musique font encore la fête à la chanson comme on l’aime : joyeuse, tendre, sociale, révoltée, nostalgique.
Rendons hommage à ces cinq là qui servent ainsi le patrimoine de leurs aînés pour s’en aller ensuite créer leur propre répertoire, riches de cette mémoire : Daniel Dru cuivres, Quentin Ferradou batterie, Simon Chouf guitare – chant, Florent Gourault chant, Jules Nectar, guitare – chant et Lucas Lemauff, le poly instrumentiste de la bande, piano – accordéon – clarinette, flûte traversière et chant… à qui l’ont peut suggérer de chanter plus souvent encore !!
Il fait gris dehors, un vrai temps d’automne, mais au café Chez ta mère la température monte ! Le club des cinq est venu clore en quelque sorte la saison avec un Best Of de leurs soirées de reprises. Au programme 26 chansons qu’ils empruntent, arrangent à leur sauce.
Du Gainsbourg des années 50, du Gainsbourg très jazzy : Laetitia, l’Herbe Tendre, avec un clin d’œil appuyé à Michel Simon qui fera un flop dans l’assistance (le temps passe, mon pov ‘Monsieur), un hymne délicieux pourtant à la flemmardise, juke box, le poinçonneur des Lilas et… Annie aime les sucettes… Ben, voyons !
Du Renaud, celui des années 70, celui qui court encore dans les rues, longtemps, longtemps après, n’est ce pas ? Celui que l’on reprend irrésistiblement en chœur (et Chez ta mère n’a pas manqué à la tradition !) : Je suis une bande de jeunes, En cloque La Teigne, Am
oureux de Paname – texte encore plus provocateur aujourd’hui, pensez donc, un amoureux du bitume qui traite les écologistes de ringards ! Manu, La Bande à Lucien…Décidément on l’aime tous, ce Renaud là ! Avec Magyd Cherfi (Place de France, Tronche du patrimoine) c’est aussi un hommage au cru toulousain de la chanson, à cette chanson ancrée dans la réalité de cette ville rouge et noire, portée par les fils de nos émigrés qui savent joliment bien manier les mots de notre langue pour rappeler la singularité de leur histoire. Souvent ce sont des gens qui vivent en mille morceaux et le chanteur nous dit : je promène dans ma tête en rang d’oignons/ des idées rouges comme une opinion… Ces mots résonnent étrangement dans notre pays aujourd’hui où Y a toujours un connard qui veut sauver la France !
Enfin la soirée fera largement place aux Têtes Raides, remarquable témoin, ici et maintenant, du lien étroit entre chanson et poésie : Je, Fragile (à réécouter vraiment ! …c’est fragile les ailes des oiseaux… !), Oublie cette chanson, et puis, pour finir Ginette, cette Ginette qui continue à tourner et qui fera longtemps chanter toute la salle.
En vidéo, l’herbe tendre de Michel Simon et Serge Gainsbourg…
De beaux échos de » Chez ta mère » , une belle fête à la chanson qu’on aime , et merci pour les vidéos , le merveilleux Michel Simon avec Gainsbourg dans l’herbe tendre , et le Renaud qu’on aime aussi , même si je préfère l’oxygène de l’Auvergne au gaz carbonique parisien , je dois être un peu ringarde . Et quoi de mieux pour finir qu’une dernière valse avec Ginette . Ah c’est sûr , avec des soirées comme ça, il y en a plus d’une qui aimeraient retourner » Chez ta mère » .
C’est en effet une magnifique soirée que nous ont offerts Les Fils de ta Mère. Pour les absents, on finit un montage du concert et on l’enverra très vite à Michel Kemper pour qu’il le poste ici même !
Enfin, par chez nous la Chanson continue encore pour quelques jours avant des vacances bien méritées (Emilie March ce vendredi 28 juin, Dick Annegarn le mardi 2 juillet…) et pour les Fils de ta Mère, on les retrouvera bien sûr dés septembre !