CMS

Fête de l’Huma31 : Karimouche, qui parle comme elle respire

Karimouche (photo d'archives Michel_Bobillier)

Karimouche, toujours à tchatcher… (photo d’archives Michel Bobillier)

Fête de l’Humanité31, Toulouse, 2 juin 2013,

Elle parle, Carima, elle parle… elle tchatche et c’est ainsi qu’elle s’annonce en scène ! Elle ne manque pas d’auto-dérision et c’est une bien belle qualité qui lui donne cet air de fille qui ne se la joue pas ! Mon côté féminin/féministe (?) trouve satisfaction à la voir et à l’entendre. Elle joue de tout, de sa voix dont les modulations sont sa marque de fabrique, de son corps qui danse, qui n’a rien oublié de ses origines berbères, de sa tenue en scène où pointe son vécu dans l’univers du costume, de ses cheveux savamment noués au départ pour mieux les lâcher enfin dans une parodie des chanteuses américaines.

Elle a le sens de la scène qu’elle s’approprie avec une aisance qui fait mouche (!!). D’ailleurs elle s’entoure de deux musiciens qui, avec elle, jouent le jeu de l’échange, du partage et de la fête : Jean-Pierre Caporessi au clavier et Kosh, son beatboxer, qui lui offrent une infinité de sons. Il est vrai que ça la connaît, la scène, côté coulisses avec les costumes, côté cour et jardin avec un one-woman-show à 18 ans. 

Et la chanson ? Hé bien, Carima les construit, dit-elle, comme un costume : Je pince et dépince. Je rabote… Elle puise partout ses influences, slam, rap, hip-hop, chanson et c’est un défi que de vouloir caractériser son spectacle. Les mots abondent : ils sont ceux d’une jeune femme d’aujourd’hui et elle les débite avec ce flot/flow qui déroute les plus anciens dont je suis. Elle parle, parle… d’elle, sans doute, peut-être… des petites filles qui rêvent devant la Star-Ac, de la profession d’intermittent du spectacle, des petits matins comme tant d’autres, entre appel de la copine désespérée et courrier des Assedic, du parasite qui squatte le sofa et le frigo, de la quarantaine qui pointe à l’horizon. Et Carima- Karimouche ne s’essouffle même pas !

Elle garde d’un bout à l’autre du concert sa bonne humeur et son goût de la transmettre au public. Notons que celui des Argoulets, de cette Fête de l’Huma, est plutôt clairsemé en cette fin d’après-midi, préfèrant discuter par petits groupes. Est-ce dû au meeting politique qui a eu lieu juste avant, au plein air, au plein jour (pas d’effets d’éclairage), au débit si rapide parfois, ce flow du rappeur ? Pas facile, avouons, de réussir le rendez-vous. Preuve que le spectacle vivant reste toujours un défi. C’est là son intérêt.

 Le site de Karimouche, c’est ici ; son myspace làhttp://www.dailymotion.com/video/xd94xp

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

code

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

Archives