Fête de l’Huma31 : HK et ses saltimbanks ne lâchent rien !

HK et les Saltimbanks (photo d’archives DR)

Fête de l’Humanité 31, Toulouse, 1^er juin 2013,

C’est clair : HK (Kaddour Haddadi), avec le soutien de ses acolytes Saltimbanks, ne lâche rien… en attendant de faire « sauter » ceux  qui nous valent l’un des slogans de cette fête : « Ils ont les milliards, nous sommes des millions ! Il ne lâche rien de ses origines algériennes, de son enfance dans un quartier populaire de Roubaix, rien de ses références, de Chaplin à Brel en passant par Stéphane Hessel, rien de ses premières apparitions scéniques et discographiques avec le M.A.P (Ministère des Affaires Populaires) mais il avance dans sa création et, disons-le d’emblée, avec brio !

Dans les premières secondes, l’hommage pour Chaplin et ses Temps modernes est subtilement mis en  scène par le comédien-choriste Saïd Toufik, et HK fait une entrée bondissante, casquette et pantalon blancs, veste noire ! On devine assez vite que tout sera subtilement orchestré, sons, gestuelle, lumières et mots, bien sûr !

Un spectacle complet qui, en prime, vous offre de danser ! Impossible de rester de bois, même avec les pieds dans la boue, sous une averse et dans le vent qui ont salué l’ouverture du concert.

HK se dit « citoyen du monde » et, pour en attester, les musiques se rencontrent, s’échangent sans cesse. Avec guitares, accordéon, batterie, synthés, ukulélé, mandole, on se laisse embarquer vers des rivages musicaux toujours nouveaux… Hip hop, reggae, chaâbi, blues…

Quant aux messages, on le devine aisément quand on connaît le retentissement de son titre phare On lâche rien, parti de l’autre côté de l’Atlantique, scander les manifestations étudiantes de Montréal. Alors on n’est pas surpris de l’entendre chanter cette menace Tu tournes, tu tournes à droite à la prochaine ou dans son hommage à Stéphane Hessel, « ce vieux monsieur qui vous parle du haut de son étoile » (un souffle épique dans cette soirée), « Soyez de ceux qui marchent contre le vent », ou bien encore évoquer avec humour le désarroi de la mama qui continue d’avoir peur pour son gamin dans la cité car « ici on n’est pas chez nous. »

HK, lui, la cigale face à la horde des fourmis, dévide la longue litanie des maux de l’homme social, sur tous les continents et depuis la nuit des temps : « c’est toujours la même histoire » mais son spectacle dit aussi la force du lien pour ceux qui veulent bien y croire, il dit l’Espérance en l’homme, comme le chantait aussi Nougaro.

Que ce soit au son de l’accordéon ou de la mandole, HK écrit et chante pour exister, pour ne rien perdre de sa capacité à s’indigner. Il serait bon de le suivre. Et pas seulement le temps d’un concert !   

Le site d’HK & les Saltimbanks, c’est ici. Grand merci à Samaha pour nous avoir offert la vidéo de ce concert à la Fête de l’Huma 31 :