Fête de l’Huma31 : Boulevard des airs, un léger goût de cerise
Fête de l’Humanité 31, Toulouse 1er juin 2013,
On en a bien besoin vous en conviendrez avec moi de ce goût de cerise, celui du fruit de Juin que l’on pend aux oreilles et qui vous laisse en bouche un désir fou d’été, celui qui restera à jamais le symbole des révoltes les plus inespérées… Aujourd’hui, sur la zone verte des Argoulets, collée à la station de métro de la ligne A, où émerge de loin le chapiteau de l’école de cirque du Lido, on prend un sérieux coup de jeunesse !!
Et, bon sang, que c’est bon !
Une Fête de l’Humanité, c’est à coup sûr le lieu pour retrouver l’envie de ne pas abandonner l’espérance. Boulevard des Airs, le groupe qui ouvre la série de concerts a cette soif au ventre, c’est sûr. Il a l’atout de sa jeunesse – huit gars entre 19 et 25 ans – mais ce n’est pas tout car ça joue et plutôt bien, guitares, accordéon, batterie mais surtout cuivres…Et l’on aime cette éclectisme et cette rencontre des musiques sans frontières, de jazz en fanfare balkanique, de rock en reggae.
En quelques secondes le ton est donné par le chanteur bondissant même si l’on peut regretter l’incontournable et irritant « ça va Toulouse ? », un son saturé, mal réparti surtout, un texte qui n’est intelligible que par instant ! Dommage… sans l’ombre d’un doute ces p’tits gars ont bien des choses à dire, à partager, mais comment en juger là ? Peut-être doit-on se résoudre à considérer que ce n’est pas essentiel… qu’il suffit d’acheter l’album à la sortie… personnellement j’ai du mal à me résoudre à cette solution qui me fait perdre le sens des textes au cours du concert ! Bien sûr, soyons honnête, j’en ai bien perçu l’intention et il ne m’échappe pas que le propos cadre parfaitement avec cette fête où les slogans s’affichent pour la paix, les libertés, les solidarités.
Quand le concert s’achemine vers son dénouement, un vent d’autan se lève, faisant frémir les feuillages derrière la grande scène et j’entends clairement cette fois-ci qu’il faudra se lever tôt pour retrouver le goût de la cerise et j’avoue, j’en frissonne. C’est sans doute là le message de cette jeunesse. Elle a envie d’en découdre, son énergie est palpable… mais elle est bien consciente qu’elle court… après les promesses tenues…après l’enfance, comme beaucoup d’entre nous, non ?
Un coup de chapeau au final, un coup de chapeau pour ce moment d’après concert où les musiciens descendent jouer au milieu des spectateurs offrant un authentique moment de partage.
Allez, j’avoue, j’irais bien revoir Boulevard des Airs à la dynamo le 27 Juin prochain.
Le site de Boulevard des airs, c’est ici.
La richesse de NosEchanteurs tient sans doute à la diversité des regards. Nous avons chroniqué Boulevard des airs une première fois il y a trois jours, dans un tout autre contexte, lors du festival Paroles et Musiques à Saint-Etienne : ces huit jeunes musiciens étaient alors en première partie de La Rue Kétanou. Et le regard fut, ma foi, très différent, moins enthousiaste, au moins en ce qui concerne la chanson… On lira cet autre article ici : http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2013/05/31/paroles-et-musiques-2013-la-rue-plus-vaste-quun-boulevard/
Outre que j’aime l’idée que nos points de vue se confrontent, cher Michel, je souligne dans cette chronique que je n’ai guère pu juger du texte et que si je suis enthousiaste c’est sur la musique, sur l’énergie qui s’en dégage, et l’envie d’en découdre !! …J’ai trouvé que par les temps qui courent, c’était vraiment bon à prendre venant de si jeunes musiciens.
Troisième écho, j’avais précédé tout le monde avec l’album il y a 2 ou 3 semaines, « Les appareuses trompences ».. et j’ai bien aimé …
http://www.youtube.com/watch?v=JhE86-oyfNQ
autant le voir en bonne compagnie )))