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Eric Frasiak, un lorrain dans la ville rose

Eric Frasiak (photo d'archives prélevée sur le net - DR)

Eric Frasiak (photo d’archives prélevée sur le net – DR)

Café culture « Chez Ta Mère » à Toulouse, jeudi 23 mai 2013,

Fraîchement débarqués de la Meuse, après quelque huit heures de route par ce temps mauvais qui nous fait grincer des dents, Eric Frasiak et son guitariste Jean-Pierre Fara affichent d’emblée une bonne humeur communicative dans le café du quartier Arnaud Bernard. Le son et les lumières sont calés, avec la gentillesse en prime et l’efficacité de ces jeunes qui font vivre le lieu. Le décor cabaret est dressé pour accueillir le répertoire d’Eric.

Il pourrait bien un jour écrire sur ce café, un de ces lieux pour refaire le monde, comme il le chante pour l’Air Bleu du côté de Saint-Nazaire.  

On a déjà tout dit de la douceur, la gentillesse et l’humanité de cet artiste qui court le scènes depuis plus de dix ans, qui s’échine à tout va pour ses chansons, qui remportent des prix,  en veux-tu, en voilà, qui se retrouve sous les traits de Pif le chien dans l’Huma du 6 mars dernier pour un hommage à François Béranger, que Serge le Vaillant a accueilli Sous les étoiles exactement – c’est bien le moment de citer cette émission que l’on veut aussi faire disparaître - qui a connu Barjac en co-plateau avec Jean-Michel Piton … Bref, Eric n’a plus besoin de faire ses preuves. Après avoir exercé un peu tous les métiers, cet homme là est devenu faiseur de chansons et il le fait avec le sérieux, l’engagement et la fierté des hommes de sa terre, les métallos, les lorrains.

Pour écrire ses chansons, il lui suffit d’être à l’écoute du monde autour de lui et de sa propre vie. Il ne fait rien d’autre que d’en rendre compte, d’où le titre de son album Chroniques et la plaquette en format presse qui l’accompagne. Alors bien sûr avec Tais-toi on devine l’enfant un tantinet rebelle sous les traits de l’homme sobre d’aujourd’hui, dans sa tenue de scène noire avec ce petit chapeau vissé sur le crâne, on partage ses questions On va où là ?, on sait que l’âge venant on regarde « la vie qui courtce temps qui passe, qui prend le meilleur… » que l’on est fait tous « d’ombre et de lumière » que parfois « on voudrait voler »

Mais là où il fait mouche, c’est lorsqu’il lève le poing comme dans son tango de la Jet Set, dans la valse cruelle de Monsieur boulot (cette chanson se doit de devenir un tube… hélas !)  ou plus encore dans Ciudad Juarez, la cité des mortes, des 600 mortes depuis 1993. Alors on ne sera pas surpris qu’il mette aussi dans ses bagages Ferré, Béranger auquel il dédie une magnifique chanson hommage, son manifeste à lui, ou Bernard Dimey avec son texte Ivrogne.

Mais il n’est pas dupe, Eric, il sait bien, qu’il ne refera pas le monde et que « chanter, c’est pas vivre mais c’est l’espérer » (F.B)

Le site d’Eric Frasiak, c’est ici. Image de prévisualisation YouTube

 

 

4 Réponses à Eric Frasiak, un lorrain dans la ville rose

  1. Norbert Gabriel 26 mai 2013 à 9 h 53 min

    Dans les grands siècles passés, on aurait dit de lui « C’est un honnête homme »… dans les années 30, on aurait pu chanter avec lui « Avoir un bon copain » dans les années 60-80 , avec Ferrat, « C’est un joli nom camarade »
    et avec Herbert Pagani, lui dédier cet extrait de « L’amitié »

    C’est le seul carburant qu’on connaisse
    Qui augmente à mesure qu’on l’emploie.
    Le vieillard y retrouve sa jeunesse,
    Et les jeunes en ont fait une loi.

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  2. Danièle 26 mai 2013 à 10 h 05 min

    Et aujourd’hui , je dis de lui  » Merci d’être là » .  » j’, suis pas un gourou, même pas un porte parole, seulement un mec qui chante debout sur ses guiboles , même si parfois les mots sont un peu dans l’désordre, c’est juste des mots d’amour, surtout pas des mots d’ordre … »

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  3. corinne 26 mai 2013 à 11 h 29 min

    super cet article sur eric : originaire de la même ville que lui -même âge et même ville d’adolescence- je l’ai vu dans ses premiers concerts à Reims et l’ai passé dans une petite radio libre dès ses débuts, je suis très heureuse du succès et surtout de la reconnaissance que connaît eric, même si c’est si dur de se faire connaître actuellement- en tout cas, c’est mérité !

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  4. TENT ALLIN 28 mai 2013 à 17 h 48 min

    ERIC

    LORSQU IL TEND SA MAIN
    C ELLE CI PREND SA SOURCE DANS SON COEUR
    EN LA DONNANT SOYEZ CERTAINS
    QU ELLE PROCURE DU BONHEUR.

    ALLIN

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