Julos Beaucarne célébré par l’Académie Charles-Cros
(en direct de la Maison de la Radio, Paris, à la remise des Prix de l’Académie du disque Charles-Cros)
Ça fait presque un demi-siècle que ce wallon d’Ecaussinnes, ce citoyen du monde, cet agitateur du Front de libération des arbres fruitiers, ce rêveur de fond, poursuit sa route, plutôt ses petits chemins, loin des grandes transhumances des modes et des chansons. On dit facilement – ça doit être enseigné dans les rédactions de presse – que tout artiste a un « univers », la belle affaire ! Si c’est vrai, on ne saura tout à fait qualifier celui de Julos Beaucarne tant parler d’un univers à son propos relève du pléonasme, de l’évidence. Du reste, son terroir, c’est les galaxies… alors, l‘univers !
Ce « chiffonnier de l’espérance » (1) est un amoureux de l’Homme et de la terre, une terre sans frontières et sans armes, comme avant l’Homme. Un terroir de bon sens où le geste rejoint la parole donnée, la parole chantée. Rien n’est factice, rien n’est de pure forme : Julos n’est pas un chanteur avec un plan de carrière, une feuille de route, c’est un homme qui chante, qui enchante, allant au bout de ses idées, de ses rêves, de ses utopies. Ni artiste raisonnable, ni chanteur maudit, non. Les pieds bien sur terre, dans le compost de ses mots, dans la pépinière de ses idées, dans le respect de la vie, il insinue ses p’tites chansons qui, petitement, dans le temps, labourent nos esprits et feront les moissons de demain. Il est la goutte d’eau qui prolonge le stalagmite… patience et longueur du temps. Bien sûr on a raillé cet insolite troubadour qu’aucune industrie, à plus forte raison discographique, ne saurait recycler. Lui tente, dans ce monde de déforestation forcenée, de « reboiser l’âme humaine ». Vaste tâche qu’il mène, résolu, depuis cinq décennies, par la force de l’émotion colportée, partagée, par l’inlassable transmission d’idées, d’exemples et de chansons. Seule l’Académie de disque Charles-Cros pouvait honorer un tel artiste : car vous l’imaginez, vous, chamarré d’une Victoire de la musique. Ce serait sa vie, son œuvre, qu’en un trophée un seul on détruirait.
Le site de Julos Beaucarne, c’est ici.
(1) L’expression me semble être de mon collègue Serge Dilaz, sur Chorus.
Interview sur TV5Monde en 2011
Un que j’aime beaucoup . Il a su prendre aux choses les plus simples du terroir leur âme pour en faire une belle moisson de chansons universellement humaines . Un prix bien mérité pour lui .
Sur le site de Julos, jetez un oeil à « La lettre à Loulou » c’est un témoignage d’amour pour les humains absolument exceptionnel.
Julos sait transmettre l’Amour qu’il a en lui envers tous les humains et chacun de ses spectacles est un enchantement.
Mais il sait aussi résister et se révolter contre toutes les aberrations de ce monde cruel et absurde (par exemple dans sa chanson « les loups ont des têtes de moutons »…et bien d’autres).
Merci à cet Indien wallon qui refuse de marcher en file indienne.
Ah! Julos, mon ami, mon frère. Le campinologue de Namasté de Puysségur, alias le quincaillier de Pibrac, t’embrasse et te souhaite bon vent…
Ah Julos, mon frère, comme cela fait chaud au coeur de te voir, de t’entendre ! Ton sourire réchauffe le coeur, comme tes chants et tes poèmes réchauffent l’âme.. merci pour tout ! Ah si les hommes pouvaient t’entendre et te suivre dans la voie de l’Amour…