Luc Romann « Les petites roulottes »
Mon ami Michel Trihoreau est comme un crobard de Plantu, mélangeant l’actualité à dessein. Ici, il me soumet les roms et le Salon de l’auto. Des roms que des populations locales (des milices bientôt ?) chassent sous le regard satisfait de médias pyromanes, irresponsables. Ça nous prépare de drôles de lendemains, les pogroms n’étant pas loin…
Cahin-caha les p’tites roulottes
Cahotent
Par les chemins des chiens, des chats
Les chevaux trottent, les chevaux trottent
Les p’tites roulottes
Cahotent
Cahin-caha les p’tites roulottes
S’avancent
Par les chemins des chiens, des chats
C’est l’espérance, c’est l’espérance
Les p’tites roulottes
S’avancent
Luc Romann
Paroles et Musique de Luc Romann. Extrait de « Les Oumpapas » (1979
Une chanson trottinante et de belles images . Laissons les chiens aboyer et la petite roulotte rouler . Les airs de guitare autour de feux de camps, les gamins au pieds nus libres comme le vent , tout cela est indispensable au paysage humain …Mais certains ont tout oublié de l’humain et se conduisent comme des fauves …
Un petit jeu en passant, cette chanson de Jean-Roger Caussimon a-t-elle écrite avant hier pour ce qui s’est passé à Marseille ??
Préparez vos fusils et créez vos milices
Nostalgiques du tir et chasseurs sans gibier
Des fois que des loubards viendraient dans le quartier
Suivez votre penchant, soyez de la police
A l´abri des volets de vos pavillons tristes
Meublez vos insomnies jusqu´au jour incertain
Car la rue est peuplée de sombres anarchistes
De Noirs, de Portugais et de Nord-Africains
Vous, vous êtes français, français à part entière
Même anciens combattants et parfois résistants
Et cet obscur chemin de torture et de sang
Certains le referaient s´il était à refaire
Vous avez mérité avant le dernier souffle
De vivre dans le calme et la tranquillité
D´endosser vos gilets, de chausser vos pantoufles
Et de fermer les yeux sur la réalité
Mais la réalité déferle à votre porte
Vous ne comprenez rien à sa vague rumeur
Et vous confondez tout, parfois vous avez peur
D´un signe avant-coureur que le vent vous apporte
Vous percevez des pleurs et des cris de souffrance
Des chants de liberté, l´écho d´un attentat
Vous pensez que la guerre est encore loin de France
Et vous faites confiance à votre chef d´Etat
Étudiants et voyous, c´est bien la même engeance
C´est écrit noir sur blanc, dans votre quotidien
Faites dresser des murs et dressez votre chien
Pensez dès maintenant à votre auto-défense
Et quand des jeunes gens défilent en cortège
Toujours on vous les peint veules et fainéants
Alors vous les reniez, vous tombez dans ce piège
En oubliant qu´ils sont enfants de vos enfants
Ils savent mieux que nous de quoi le monde crève
Que le temps des robots vient à pas de géant
Qu´on sacrifie l´esprit au profit de l´argent
Comme on tue la nature et la joie et le rêve
Préparez vos fusils et créez vos milices
Nostalgiques du tir et chasseurs sans gibier
Suivez votre penchant, soyez de la police
Des fois que les loubards viendraient dans le quartier
(Les milices)
Hélas, la réalité n’est pas aussi festive que le suggère cette chanson à la mélodie guillerette et les petites roulottes s’avancent, s’arrêtent et ce n’est pas la fête…!
Si quelqu’un s’inquiète de notre absence dites-lui qu’on a été jeté (Les Bohémiens, Catherine Ringer, dans le magnifique film « Liberté » de Tony Gatlif)
http://www.youtube.com/watch?v=cOTCCHpheOw