Moi, festivalière « barjacophile »
Sauvé dans Claude Fèvre
Tags: Barjac 2012, Claude Semal, Gérard Morel, Nouvelles
Barjacophile (et non barjacomane et encore moins barjacomaniaque !), pour paraphraser les mots de la marraine du festival, Anne Sylvestre, s’adressant par Jofroi interposé aux spectateurs du fameux festival « Chansons de parole ».
Tout a commencé là cette année à Barjac, samedi 28 Juillet, par l’absence de la précieuse marraine. Souhaitons qu’elle ait été effectivement retenue pour cause d’écriture… C’est l’heure des discours où je retiendrai l’engagement et la qualité des mots pour le dire du maire de cette bourgade. Ils en ont bien de la chance les organisateurs de ce festival ! Je les envie !
C’est aussi l’heure des retrouvailles. On s’embrasse à tout va, on est là au rendez-vous des aficionados de la chanson, euh… de la Chanson, avec une majuscule, bien sûr. J’en suis mais je m’empresse d’ajouter que je suis une bluette. Pourtant, moi aussi, je retrouverai pas mal d’amis : pour l’heure les amis du festival Bernard-Dimey, l’incroyable Jean-Luc Héridel, entêté défenseur des jeunes talents avec sa Lettre aux Z’enchantées, Albert Weber dont la haute silhouette à la Jacques Tati ne peut passer inaperçue… Plus tard Michel Trihoreau puis un certain Michel Kemper viendront nous offrir un vent de nostalgie… et si notre cher Chorus n’était pas tout à fait disparu !
C’est vrai que je suis heureuse de boire un verre au pied du château et de me sentir un peu de la famille… de cette famille qui vit ici selon des rites auxquels on échappe difficilement.
Je m’en vais vous offrir mon pêle-mêle à la sauce Prévert : file d’attente pour accéder à la cour du château (totalement injustifiée ! on voit parfaitement de partout !), file d’attente pour accéder au coin pipi (j’ai même assisté à un début de dispute !), file d’attente pour boire un verre (on en débite des futs de bière à Barjac !), file d’attente sous un soleil de plomb l’après-midi au chapiteau… ouf ! Plus de file d’attente au soir (on dit « descendre »… on entend : « tu descends ce soir ? ») pour la « scène ouverte » jusqu’à 3h du matin (bien trop « sérieuse » à mon goût ce défilé de ceux qui nous offrent deux chansons à la queue leu leu), rappels de Jofroi qui répète en vain qu’il serait bien de ne pas utiliser de flash, appels des musiciens qui s’entêtent à vouloir nous faire chanter en chœur, taper dans les mains, voir nous lever pour esquisser une chorégraphie… sous le regard amusé de la lune !
Pour tout dire, il faudrait aussi parler du décor de ce festival, cette bourgade du Midi de France nichée près de la vallée de la Cèze et des gorges de l’Ardèche, avec ses joueurs de pétanque, son esplanade bordée de vieux platanes, ses terrasses de café où quelques musiciens honorent à leur façon cette chanson que nous aimons tant, celle d’hier et d’aujourd’hui, ses petites rues pavées, ses lauriers roses, ses remparts, ses fontaines, ses chambres d’hôtes, ses marchés et ses enfants qui jouent… Hélas, ces familles, ces enfants ne sont pas dans les gradins… Alors comment allons-nous passer la main à la jeune génération ?
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