Barjac 2012 : Le bio, l’Anciaux et l’Arioui
Sauvé dans Catherine Cour
Tags: Barjac 2012, Camel Arioui, Nouvelles, Philippe Anciaux
Jour après jour, le carnet de notes de Catherine Cour Dimanche 29 juillet. J’ai zappé la projection du matin : faire la queue devant la salle de ciné, à dix heures, quand on s’est couché à cinq, c’est difficile… J’essaierai peut-être demain, pour la projection d’un documentaire sur Boby Lapointe. Ce dimanche, petit tour à la foire bio et gelée de menthe poivrée, chutneys, terrines de légumes et de viande dans le cabas. J’ai aussi zappé le traditionnel apéritif gentiment offert par les producteurs de cette foire bio : je déteste ce genre de raout où, pour accéder à la table, il faut en écarter des dizaines de personnes qui y sont rivées et dont on a l’impression qu’elles ont jeûné depuis huit jours en prévision de l’événement ! Cette remarque ne concerne aucun des copains qui y sont allés. Leur sobriété légendaire fait qu’ils effleurent juste la table au niveau des pichets d’eau et en repartent immédiatement !
15 h 30 : l’heure de descendre en bas du village pour découvrir et tester le confort du nouveau chapiteau, entrevu samedi soir à l’occasion de la scène ouverte. Il faut maintenant lui faire subir le test de la chaleur… et à nous, par la même occasion ! Il reste encore quelques éventails à l’effigie du festival, au cas où… J’ai l’impression qu’il y fait aussi chaud que sous ceux des années précédentes. Pas davantage de ventilation. Mais les toiles étant plus éloignées du public, on a peut-être gagné un degré ? Par contre j’ai apprécié un gain immense : ceux qui veulent sortir en cours de spectacle peuvent se faire par le fond, c’est-à-dire hors de vue du chanteur (ce qui devrait moins le destabiliser) et sans déranger les autres spectateurs, ceux qui restent, eux, que la lumière du rideau soulevé dérangeait.
Sous le chapiteau, le premier spectacle programmé ce dimanche venait du Sud : celui de Camel Arioui. Il était joliment accompagné par Denis Henault-Parizel à la contrebasse et Raphaële Mürer au violoncelle (j’ai vraiment apprécié la douceur de son toucher, la couleur qu’elle donne à son accompagnement). De l’humour qui pimente de jolis textes servis par de belles mélodies, des rythmes variés, enlevés. Une voix douce, ensoleillée. Un accent chantant du Sud. Ce tailleur de pierres sait sculpter de jolis textes, faisant souvent référence et hommage à sa mère, sa « daronne » qui, par fierté, n’a « jamais rien demandé à personne ». Camel conjugue le verbe « se souvenir » et replonge dans son enfance, quand, avec ses copains de Lamothe-Bergeron, il apprenait la vie, la chanson, la musique… faisant les courses en rapportant les commissions, la monnaie ET le billet qu’il avait au départ !
Une belle énergie, le sourire rivé aux lèvres, deux musiciens de qualité… franchement, j’ai bien aimé pénétrer dans son univers coloré et être présentée à sa nombreuse famille, à ses parents, ses amis… C’est pas toujours rose, pas toujours facile : les parents, les amours vieillissent et meurent. Les copains changent. Mais Camel le raconte avec suffisamment d’humour et d’optimisme pour que je sois sortie de ce récital avec le sourire et l’envie de le revoir dans un format moins « contraint ».
Balances du spectacle suivant, demi-heure d’attente et changement d’univers : le suivant vient de Belgique. Accompagné par deux excellentes musiciennes (Cathy Pauly à l’accordéon et Line Adam au piano), ce géant débonnaire va revisiter des textes de Jacques Hustin, Félix Leclerc, Bernard Dimey, Serge Utgé-Royo, Agnès Bihl, Claude Semal, Barbara, Henri Tachan, Paul Louka, François Béranger, Michel Bühler… et puis un de sa composition dont je ne pourrai tout à fait relater la teneur : c’est en liégeois et seuls les (nombreux) belges présents en reprenaient le refrain en chœur ! Lui cite les auteurs des textes interprétés : j’en avais bien reconnus quelques uns, mais pas tous ! J’aurais peut-être préféré qu’il le fasse au fur et à mesure de sa prestation… mais, bon, qu’il les regroupe en générique de fin, c’est déjà bien. C’est mieux que ceux qui taisent le nom de leurs auteurs… Merci monsieur Anciaux ! Pour ça, et pour ce bon moment passé en votre compagnie.
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