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Poémélodies, au pays de Lili

Thierry Chazelle et Lili Cros à Poémélodies (photo Cl. Fèvre)

Ça commence comme une rengaine, comme une ritournelle fredonnée devant leur télé par les petites filles devenues grandes, des quarantenaires ou presque. Au pays de Lili, comme dans tous les pays… Après la douce entrée en matière de Serge Ménard (deuxième prix de notre Festiv’Art en 2006, des retrouvailles) Lili Cros chante chez elle, ce vendredi 20 Juillet, à deux pas de sa cour d’école, sous la halle de Laroque Timbaut. 1500 âmes, 17 km d’Agen, 739 de Carhaix où les « Vieilles Charrues » attendent Bob Dylan !  Nous sommes dans le 4 -7 comme le dira le lendemain Hervé Lapalud, qui offrait dans ses chansons une évasion tendre et souriante à Madagascar. Dans le 4 – 7 donc, en Aquitaine où Lili vécut son enfance. Dans le public elle reconnaît le droguiste, la coiffeuse et surtout l’institutrice. Autour de 21 heures on se bouscule sous la halle et pour un peu Lili  et Thierry Chazelle, bien sûr, son complice, son amoureux, auraient créé l’émeute… Je vous le concède, là, j’exagère un peu mais l’association « Plumes et Croches », organisatrice de ces Poémélodies ne savait plus où donner de la tête. On s’agace un peu. On entend « j’avais réservé » mais il y a belle lurette qu’une ribambelle d’enfants a pris place au premier rang, faisant peu de cas des noms inscrits sur le dossier des chaises. On rajoute alors des rangs sous la halle vénérable du XIIème siècle.  On se serre juste un peu plus. Peut-être les colonnes lessivées par le temps se souviennent- elles d’autres bousculades ? La bourgade perchée sur son rocher, connut des heures chaudes. Pour l’heure, au pied de la porte où fut pendu le traitre qui permit que les anglais s’emparent  du château en 1418, ce sont les rugbymen locaux, chargés de la restauration, qui s’affairent. La superbe charpente offre un décor unique à la petite scène où sont programmés 7 groupes en deux jours. « On ne peut occuper la halle plus longtemps »  m’explique Maurice Leullieux, alias Papa Momo,  sans quitter son caméscope, petites lunettes, barbe et cheveux blancs noués en catogan, Un look inimitable et surtout une détermination à défendre la « chanson d’auteurs ».  Il a d’abord convié les copains, les fidèles qui offrent, le samedi midi à l’heure de l’apéro, une scène ouverte. : Michel Maestro, La Rouquiquinante, Bernard Escarguel, Raphaël de Maïo et le lorrain Régis Cunin (tiens, d’autres retrouvailles… notre premier prix 2004 qui encadra et baptisa le premier atelier d’écriture, Plum’Art) Chacun pousse sa chanson. On s’émeut, on rit. On est bien à Laroque Timbaut. Le ciel s’est paré d’un bleu azur. Comme chaque fois, je fais des « découvertes » : Flavia Perez de Pézenas, le trio des Têtes de Piafs et la voix de rossignol de Garance, Jean-Sébastien Bressy de Carpentras qui fait regretter l’absence d’un « vrai » piano pour que s’exprime tout son talent. On comprend pourquoi il accompagna Allain Leprest dont il reprend, en hommage,  quelques chansons. Quant au duo Strange Enquête, c’est à notre dernier Festiv’Art que Maurice les a dénichés.

Jonathan Mathis et Hervé Lapalud (photo d’archives DR)

Si seulement un peu partout en France, des places, des halles s’ouvraient ainsi pour deux jours à la Chanson, tous ces musiciens, auteurs, chanteurs que nous défendons redeviendraient troubadours et l’infatigable Fred Hidalgo saurait quelle mesure prendre s’il était Président (voir le sondage actuel sur la page Facebook de Si ça vous chante) : il commencerait par instaurer la défense de tous ces petits festivals de rien du tout…

Le site de Poémélodies, c’est ici.

 

 

 

 

 

5 Réponses à Poémélodies, au pays de Lili

  1. Papa Momo 25 juillet 2012 à 11 h 55 min

    Merci ma chère Claude pour ce papier. On se voit à Lavelanet le 18 Août, c’est promis. Bises et tendresse.

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  2. Claude Festiv'Art 25 juillet 2012 à 12 h 10 min

    Petite précision de l’auteur …La photo de Thierry et Lili est une photo des balances …ce qui nous prive de la chemise de Thierry, noire ornée de têtes de mort rouges et de la tenue de Lili dont j’ai déjà parlé ici … Et puis la photo ne vous montre pas la superbe charpente…
    Enfin, c’est juste en passant pour vous dire encore combien le « vivant » est riche de sensations à foison !

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  3. LA ROUQUIQUINANTE 25 juillet 2012 à 13 h 14 min

    Bel article Claude dont ressort la simplicité et la chaleur humaine que l’on a vécu durant ce festival !!! nous ne pourrons une fois de plus venir au festiv’art … nous jouons dans les landes … mais ce n’est que partie remise !!!

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  4. Thierry Chazelle 26 juillet 2012 à 0 h 25 min

    Merci Claude pour ce joli reportage !
    au plaisir de se croiser de nouveau,
    Thierry.

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  5. Norbert Gabriel 27 juillet 2012 à 15 h 39 min

    et pendant ce temps, il y a des pauv’parigots qui se tapent des concerts de french rock artificiel … Laroque Timbaud, un nom qui sonne sans artifice (tiens Larock Timbow, pour faire moderne et « dance »…) et Lili et Thierry en Poémélodies, ça fait rêver …

    Répondre

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