Maxime Le Forestier « Dialogue »
« Avec ce que j’ai fait pour toi »,
Disait le père,
« Je sais, tu me l’as dit déjà. »,
Disait l’enfant.
« J’en demandais pas tant.
Je suis là pour
Tourner autour
De cette terre
Tant que je suis vivant. »
« Vivant, qui t’a donné la vie ? »,
Disait le père.
« Si c´est pour la passer ici »,
Disait l’enfant,
« Tu as perdu ton temps.
Si les fumées,
Dans les rues fermées,
Te sont légères,
Moi j’ai besoin du vent. »
Maxime Le Forestier
Paroles et Musique de Maxime Le Forestier. Extrait de « Le steak » (1973)
Audio Olympia 1973. Vidéo mise à jour le 24 juin 2019
Il y avait de vraies merveilles dans ses premiers albums, en particulier les textes de Kernoa… « Mauve » ou « Fontenay aux Rose » ou « La rouille »… J’ai une admiration sans réserve pour cet auteur…
« Les plus beaux souvenirs sont ceux que l’on s’invente
Et l’imagination ne me fait pas défaut. »
Salut monsieur Kernoa.
Ça fait longtemps que je voudrais savoir quelque chose sur Kernoa. Parmi les chansons de Le Forestier j’aime toujours et surtout celles écrites par cet auteur.
Selon le site de SACEM que j’ai consulté, l’auteur de ces chansons s’appelle Jean-Pierre Lemaire. Et dans la Wikipédia il y a un article sur Jean-Pierre Lemaire, poète français, sans aucune mention sur ni Kernoa ni Le Forestier. Est-ce la même personne ?
C’était à l’époque ou Maxime la chantait, considérée comme une chanson révolutionnaire. Presque 40 ans après, tous les idéaux qu’elle portent ont été bafoués, toutes les espérances reléguées. Le fils de la chanson est devenu père puis grand-père dans un no future délabré par toutes les pollutions, par la haine, l’administration, le fanatisme, et la loi.
Dialogue voit sa décrépitude dans « Brasil » le film (trentenaire) tellement lucide de Terry Gillian, le monde est bien foutu, et ne sera pas refait, mais démantelé et jusqu’à sa fin corrompu…