Monsieur Melon : chapeau !
Que jamais ce sympathique quintet ne chope le melon, qu’il nous reste simple comme il est, artistes qui n’ont certes rien inventé mais dont les petites chansons, les petites musiques, ont en elles une vraie fraîcheur, comme un fruit gorgé d’eau et de sirop. Le swing d’origine de Melon s’est quelque peu estompé pour faire un peu de place à bien d’autres influences musicales où tout fait cohérence : jazz comme manouche, un rien punk et beaucoup de musiques du monde. C’est une chanson tous terrains, jadis née (plus d’une décennie déjà) dans le métropolitain, qui nous raconte des bouts de vies et peut aller comme elle est à la rencontre des gens, en tous lieux, sur une place du village comme dans un lieu culturel, d’un caf’conc’ à un Zénith. Légère, frétillante comme un poisson dans l’eau, mais affinée autant qu’affirmée par une grande pratique scénique, elle s’insinue bien dans les têtes et voyage, toute tournée qu’elle est sur l’idée de bohème. Dans un genre musical pour le moins encombré (des Ogres de Barback aux Tit’Nassels), à la rude concurrence, Monsieur Melon peut facilement tirer son chapeau du jeu : il y a en ce groupe un grand potentiel, du genre « plaisir d’offrir, joie de recevoir ». Ce Trou du chapeau est son troisième opus.
Monsieur Melon, Le trou du chapeau, 2010, 5 Op production / L’Autre distribution. Le site de Monsieur Melon, c’est ici.
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