Tant qu’il y aura un Ange…
Tant qu’il y aura Christian (et Tristan, le fils) Descamps il y aura Ange. Ça dure depuis plus de quarante ans et il n’y a pas de raison que ça s’achève (fusse au ciel, malgré alors la sévère et déloyale concurrence). Aux historiens de se pencher sur l’exacte discographie de ce groupe, bien cinquante opus à ce jour, live et compiles inclus. Il y a profusion et celui-là ne démérite pas de cette corne d’abondance, même si on ne comprend pas que le concept de l’album, Moyen-âge donc, n’occupe que deux tiers du disque : quitte à « retrouver la position fœtale dans le ventre de l’imaginaire » il fallait prendre plus de liquide amniotique pour tenir la distance. Que les fans (les angelots) me pardonnent mais Ange est fait pour être vécu en scène, dans une sorte de théâtrale symphonie aux notes grandiloquentes, avec au centre ce demi-dieu de Deschamps, officiant la grand’messe, liturgie consubstantielle à cette formation à nulle autre pareille. De fait, un album d’Ange fait toujours un peu pâle si on le compare à la promesse de scène. On l’écoutera donc jusqu’à plus soif, jusqu’à connaître par cœurs et par choeurs le moindre vers, pour être près le moment venu, pour la solennelle communion.
Ange, Moyen-âge, 2012, autoproduit/L’Autre distribution. Le site d’Ange, c’est ici. Histoire de se faire plaisir, une vieille vidéo d’Ange, de 1977 : Au-delà du délire…
Ce que j’aime en venant ici chaque matin, c’est d’aller de surprise en surprise, de découverte en découverte… Comme aujourd’hui, avec ce début d’initiation à Ange, je ne m’en souvenais plus du tout, même si quelques disques d’eux traînent dans la chambre de mes enfants, je n’avais pas eu la curiosité d’écouter. Je peux maintenant me préparer à la communion…