Il faut sauver A Thou bout d’Chant !
Sur le fronton d’une école, pas très loin de chez moi, il y a gravé : « Une école qu’on construit, c’est une prison qu’on ferme. » Je ne sais pas ce qu’on peut dire quand on ferme une salle de spectacles…
Depuis quelques années, Lyon (et par elle, tout Rhône-Alpes) s’est taillé la part du lion dans la chanson. Lyon est devenu, au même titre que Toulouse, l’épicentre de la chanson. A savoir là où elle vit et se régénère, là où naît le devenir de cet art (oui, Monsieur, c’est un art, et pas n’importe lequel, c’est le seul que nous pratiquons tous au quotidien, de l’aube à l’aurore, souvent même sans s’en rendre compte). Si je vous dis Carmen Maria Vega, Karimouche, Jeanne Garraud, Frédéric Bobin, Buridane, François Gaillard, Nico*, Noah Lagoutte, Amélie les Crayons, Evelyne Gallet, Evelyne Girardon, Natasha Bezriche, Yves Matrat, Claudine Lebègue, si je vous dis Michèle Bernard, Rémo Gary, si je vous dis… Je peux vous en dire, pendant longtemps, vous les chanter même. Ça c’est Lyon !
Une tradition ? Non, et c’était pas gagné d’avance. Mais deux écoles d’audience nationale (Lyon et Villeurbanne) s’y disputent la formation de chanteurs. Et des fous militent pour la chanson. Des scènes sont nées à mesure des besoins de ces nouveaux artistes. Souvent de tous petits lieux, deux trois planches dans un bar, parfois plus. C’est là qu’est né A Thou bout d’Chant il y a plus de dix ans. D’une idée folle, d’une volonté farouche. Que la troisième ville de France ait une salle entièrement dédiée à la chanson peut sembler naturel : même un politique qui hume l’air du temps peut le comprendre.
A Thou bout d’Chant, salle mythique s’il en est, quatre-vingt places guère plus, quatre soirs de concerts par semaine, parfois plus, des centaines et des centaines d’artistes accueillis, caisse de résonance du savoir faire et savoir chanter rhônalpin… ben c’est fini !
C’est con mais pas inéluctable.
Ça serait surtout bête de mourir quand la gauche revient pour un peu d’embellie.
Mais voilà : la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) c’est-à-dire le Ministère de la Culture, annonce une nouvelle baisse de subvention. Déjà que celle-ci est insuffisante pour faire vivre cette structure d’évidente utilité culturelle.
Mais voilà : il y a menace imminente de vente de cette salle de la rue de Thou, dont évidemment A Thou bout d’Chant, désargenté, n’est pas propriétaire.
Alors voilà, A Thou bout d’Chant, dont vous avez tous entendu parlé un jour ou l’autre, que vous soyez de Lyon ou de Bourg en Bresse, de Quimper ou de Landerneau, de Paris ou de Genève, de Montréal ou de Bordeaux, de Lille ou de Bruxelles, A Thou bout d’Chant dis-je, va fermer au 1er juin, donner un dernier tout de clef sur un passé remarquable. Et Lyon et Rhône-Alpes faire une croix sur un de ses produits les plus exportables qui soient : la chanson ! Tiens, ironie du sort, A Thou bout d’Chant ferme au moment même où Carmen Maria Vega, qui est née dans cette salle, est sur toutes vos radios, cause à son nouvel album.
Qu’est donc ce Ministère de la Culture qui ne sait même plus ce qu’est la culture ? Ah , conspuez ce Mitterrand (Frédéric de son prénom) qui, juste avant de faire ses cartons, vient de décorer de la Médaille des Arts et Lettres Hélène Ségara, la chanson puissance zéro !
Dites qu’A Thou bout d’Chant se meurt, dites-le, faites-le savoir de partout. Dites à vos élus socialistes, d’où qu’ils soient, qu’il faut agir et vite. Dites qu’il y a péril en la demeure chanson. Dites qu’on ne peut se passer d’un tel outil, si beau, si performant.
je ne connais pas cette salle, mais les lieux de chansons sont indispensables et il y en a si peu. Sauvons A Tout bout chant et trouvons une solution pour le Forum Léo Ferré à Ivry
Ceux qui ont lu « La Chanson de Proximité » savent combien je suis attaché à ce qu’on appelle les « Petits Lieux » et qui sont l’âme même de la chanson aujourd’hui, en ce qu’elle a de vivant et d’artistique. Si A Thou Bout d’Chant et le Forum Léo Ferré disparaissent, c’est encore un peu de talent en moins dans un art qui devient de plus en plus soumis aux lois du marché.
Mais que pouvons-nous faire ? Sommes nous totalement impuissants ? Y a-t-il des perspectives de sauvetage ? Comment agir ?
Je connais bien cette salle puisque c’est un des lieux où j’ai débuté, puis évolué, d’un tremplin à une première partie, puis en spectacle complet, programmé régulièrement et avec une fidèle continuité par Frédérique et Marc.
J’ai pu également y rencontrer en tant que public toutes sortes d’artistes, des débutants qui y ont leur place, leur chance, un regard et un suivi, jusqu’aux plus confirmés. C’est pour moi un lieu-repère, un endroit familier où la surprise peut surgir à tout instant, un maillon évident dans cette chaîne de plus en plus fragile…
La chanson d’auteur ne peut vivre sans aide publique. Et qu’elle en reçoive est totalement légitime. Gardarem A Thou Bout de Chant !
Et si on ouvrait une pétition pour sauver A Thou Bout D’Chant ?
Christopher, « Gardarem A Thou Bout d’Chant ! »… Lachem pa !
Inadmissible ! Et là, ce n’est pas le diffuseur, l’organisateur de spectacles et des Rencontres, le collectionneur et passionné, le petit producteur qui parle, mais l’élu. (Oui, je suis multicarte et même si je suis contre le cumul des mandats mais je rassure ca ne rapporte rien. Je l’écris avant que l’autre femme qui avait attaqué Michel ne s’en prenne a moi).
Inadmissible, mais compéehensible. Elus du front de gauche nous avons organisé une rencontre sur « Les musiques actuelles dans la tourmente » en avril dernier au Printemps de Bourges. J’ai été surpris de la méconnaissance du mal être de la profession et plus particulièrement de la chanson par les élus. Nous avions invité une dizaine de professionnels à venir nous expliquer et répondre a nos interrogations. Personne n’a pipé, tous les élus étaient à l’écoute abasourdis par ce qu’il se disait.
Je crois qu’il faut maintenant et sans attendre mettre sur le devant de la scène toute cette problématique. Cet article tombe bien, je suis en réunion de mon collectif culture demain et après-demain (Jeudi 10 mai, vendredi 11) et je vais le mettre en question diverse, comme je vais mettre en avant le travail de Michel Trihoreau. Ne lâchons rien, a-t’il été dit, alors fonçons.
Il y a des groupes qui se forment pour être plus fort, pensons à quelque chose pour justement défendre tous ces petits lieux, petits festivals, petits par leur taille, mais GRANDS par leur volonté de défendre ce qui est une grande richesse : l’expression et surtout leur convivialité.
Moi aussi, je ne sais si je pourrais faire une 7ème édition de notre festival. Pour la 6ème de cette année, c’est très dur. Elle est enclenchée, mais…
Courage, unissons-nous pour montrer notre force et notre volonté. Continuons la bataille en votant « Plus qu’utile » au prochaines législatives.
Merci à vous, je veux bien essayer de faire remonter les informations.
C’est pas vrai, c’est dingue et complètement dramatique.
cette salle est essentielle et l’ouverture à la culture est menée de main de maîtres par Marc et Frédérique.
On n’arrive pas à y croire…
Non, non, non tous ces artistes en devenir et même les autres les ceuss comme nous qui ont pu venir et revenir, c’est vraiment une volonté diabolique des instances.
Est-ce qu’on peut se parler, ouvrir un site pour y déposer nos idées et une communication durable.
Qu’en pensez-vous ?
Nous devons les aider nous aider, ne pas céder.
Amitiés
Vyviann et Jean-Yves
ALCAZ
http://www.alcaz.net
Réponse : Si je peux me permettre, il n’est sans doute pas besoin d’ouvrir des tas de sites, tant qu’ensuite on risque de s’y perdre. NosEnchanteurs peut être ce site pour débattre et proposer, pour réagir. Du reste, il est fait pour ça. MK
Michel Trihoreau, merci d’avoir mis en pages, en mots cette absolue nécessité de nous aider, nous les tout petits, les insignifiants, ceux que l’on classe en Région Midi-Pyrénées dans les « manifestations diverses » aux côtés des soirées des comités de fêtes, parce que nous sommes trop petits pour avoir droit à une reconnaissance culturelle… et que l’argent afflue (toujours plus !) pour les gros qui enflent au fil du temps…
Alors je ne sais pas si la gauche à la tête de l’état changera grand chose car elle détient déjà les collectivités territoriales… qui président à notre survie…
Pour l’heure, le militantisme pour notre cause est une exigence ! C’est chaque jour que je suis sur le terrain !
Et ben putain ! Tout fout’l'chant !!
Encore une fois, il n’est pas sûr du tout que le Forum Léo-Ferré disparaisse, comme le laissent entendre certains commentaires. L’équipe de bénévoles qui s’en occupent depuis onze ans a décidé d’arrêter, pour des raisons qui n’ont d’ailleurs rien à voir avec celles qui vont peut-être amener A thou bout d’chant à disparaître, ce que je ne souhaite pas. Cela ne signifie donc pas, en ce qui concerne le Forum, que personne ne prendra la suite. Nous faisons d’ailleurs en sorte que cela soit possible.
Quelle tristesse… Je suis une artiste de Montréal au Québec et il y a plein de petites salles qui ferment partout. Des lieux qui donnaient lieu à des vraies rencontres entre le public et les artistes. Des lieux riches, des lieux sains, des lieux qui avaient une âme… faut pas laisser faire ça.
Floréal nous rassure avec le Forum Léo Ferré.
Je souhaite qu’il en sera de même avec A Thou Bout d’Chant.
Car je ne peux et ne veux le croire…
Je suis en colère, déçue, je ne comprend pas qu’on puisse enlever à tout ces artistes et nous, le public, des lieux d’une si grande valeur culturelle.
Que le souffle et l’âme, armes des artistes, chassent les larmes des nuages au bleu orage.
« L’exercice de la vie, quelques combats
au dénouement sans solution mais aux motifs valides,
m’ont appris à regarder la personne humaine
sous l’angle du ciel dont le bleu d’orage
lui est le plus favorable. »
René Char
Si je peux me permettre…..
je suis sur le terrain depuis plus de 20 ans….je vous donne mon ressenti et mes conclusions qui n’engagent que moi, petit artisan qui ne passe d’ailleurs jamais dans des festivals…..je suis demandeur d’ailleurs….(avis aux amateurs !!)
Il y a déjà le problème de l’occultation médiatique de de ce genre de manifestation ;
Comment remplir une salle avec des artistes de qualité si les médias ne suivent pas…..
je crois que le combat à mener en priorité est d’abord auprès de ces gens-là à l’échelon national…une sensibilisation générale…..qui hélas a disparu au fil du temps…la plupart des publicités sur les télés sont accompagnées à 98% de chansons anglo-saxonnes, même pour des produits français…la chanson anglo saxonne ( et je précise que je n’ai rien contre !! je préfère un bon titre en anglais qu’une daube en français) il y a déjà le problème de l’occultation médiatique de de ce genre de manifestation, comment remplir une salle avec des artistes de qualité si les médias ne suivent pas…..je crois que le combat à mener est d’abord auprès de ces gens-là à l’échelon national…une sensibilisation générale…..qui hélas a disparu au fil du temps…la plupart des publicités sur les télés sont accompagnées à 98% de chansons anglo saxonne, même pour des produits français…la chanson anglo saxonne à la part belle partout, et sur les radios écoutées par le grand public, il n’y a qu’à entrer chez un coiffeur, une grande surface ou autre pour entendre des radios comme cherie fm, nostalgie, qui elles, ne diffusent que du préformaté et de la variété déjà largement connue et reconnue, aucune chance pour un artiste de la scène parallèle qui nous est si chère d’être diffusé. Je ne parle pas évidemment des autres qui ne diffusent plus que de la dance, rap, techno, r’nb etc….
Quand à France inter, la seule radio qui fait un peu son boulot, à part quelques initiés, si on n’est pas dans les petits papiers…..ou du moins poussé par un label hors de question…. je ne parle pas non plus de radio France, encore une fois pas de copinage, pas de passage….j’en suis à 4 envois à radio France Nîmes, même pas une réponse, radio France Hérault. Malgré mes messages, mes mails, rien !!!……pour radio France Roussillon, idem….Carcassonne est trop loin…et je n’existe pas pour eux …il ne reste sur ma région proche que quelques petites radios locales qui jouent le jeu… etc….. comment voulez-vous remplir des salles avec des artistes qui défendent la chanson que nous apprécions si les medias ne suivent pas et encore moins les nationaux ??? De plus, je l’avoue, nous sommes beaucoup et il n’y a pas la place pour tout le monde, je veux bien le comprendre… plus je navigue sur le net, et plus je découvre des artistes superbes, même si parfois c’est noyé dans la masse, la chanson française de qualité n’a jamais été si florissante !
Paradoxal non ?
Je suis très pessimiste pour l’avenir de toutes les petites salles….je ne pense pas non plus qu’on doive vivre en permanence avec des subventions… je vois aussi un nombre incalculable d’endroits qui font des scènes ouvertes, cool pour les artistes en herbe, mais quid des professionnels qui ont de plus en plus de mal à se faire rémunérer quand le public n’est pas au rendez vous pour financer la venue ? et que l’organisateur ne peut régler le cachet
On ne peut hélas remplir que si l’artiste proposé existe médiatiquement…..c’est très con, mais quand on a l’étiquette sur le front ‘’vu à la tv’’ on attire nettement plus !!! Paradoxalement cette étiquette là est devenu synonyme de matraquage….et n’anoblît pas forcément celui qui la porte…
Si on doit compter uniquement sur la curiosité des gens, c’est une grossière erreur ;
à l’ère du tout cuit, du tout gratuit, du tout net, du tout tv réalité et surtout de la crise, les gens réfléchissent avant d’aller payer une place pour aller voir un ou une inconnue sur scène .
Alors mobilisons-nous pour que cette chanson si ‘’florissante’’ ait enfin droit de cité sur les ondes nationales… je pense que si nous n’avons pas cela avec nous, tout ceci est voué à l’échec, et à plus ou moins brève échéance à la disparition..
Erwens
Je me pince pour le croire. Merci pour cette info, Michel. Que peut-on faire ? Un sitting devant cette salle ? Une manif devant le siège de la Drac ? Je propose une pétition au nouveau Ministre de la Culture (quand il sera nommé). Fermer un théâtre ou brûler un livre, c’est la même chose, non ? On ne peut laisser passer ça. Quand pense Gérard Collomb ?
Réponse : Pour avoir lancé cette info, il est évident que NosEnchanteurs va suivre la suite de cette affaire. Je pense que tous les partenaires publics doivent savoir ce que A Thou bout d’Chant représente, ne serait-ce comme la formidable pépinières de talents qu’est cette salle. On attend les prochaines infos. Dans l’attente, il faut faire savoir cette chronique d’une mort annoncée. De partout. Que même du Québec on s’insurge, c’est important. Important pour les élus et administrations de savoir qu’on n’assassine pas impunément. MK
Halte là ! Peu de mots, pas de contacts mais je tiens à vous le dire : Je soutiens ce combat !!! : je partage votre article.
Courage, bises.
En partie d’accord avec toi Erwens, mais pas que. Je ne pense pas que l’on peut résumer le problème de la chanson aux simples médias, qui ne s’intéressent pas aux artistes non labélisés. Je crois qu’il faut surtout que tous, nous nous remettions en question pour trouver un autre moyen de financer nos projets, nos lieux et autres. Il existe des solutions, tel le mécénat d’entreprise, qui ne sont que trop peu exploité, par méconnaissance, peur de perdre la direction du projet ou du lieux. J’ai peur que les finances publiques ne subissent d’énormes réorientations et coupes et comme les gros festivals sont plus des vitrines pour le tourisme qu’un événement culturel, on connait déjà la direction.
Je crois que nous devons nous fortement nous remettre en question, tous autant que nous sommes pour trouver les moyens d’avancer, et ça, je l’ai déjà lu dans de nombreux commentaires sur ce blog.
Oui, il existe des artistes qui ont décidés de se grouper, au sein d’une fédération, d’autres qui le font sur une échelle locale sous forme de coopérative, mais tous vont dans le sens de mutualiser les énergies. C’est bien, mais après. Le problème de l’artiste, aujourd’hui, c’est qu’il doit s’occuper de tout, créer, répéter, trouver des dates, financer, enregistrer, produire, faire la promotion, vendre, démarcher les radios, Artiste multicarte, en fait et donc, de multiples talents noyés dans la masse et qui désespèrent dans leur coin.
On ne peux être bon en tout, malheureusement, et c’est toujours à notre détriment.
De plus, les petits lieux se meurent et, pas seulement lié aux problèmes de finances. Il y a aussi les problème de voisinage, les normes de sécurités qui changent tous les trois ans et j’en passe, contraintes que l’on retrouve aussi dans les petits festivals qui ne peuvent plus prendre de risque avec d’illustres inconnus, car pas assez d’entrées.
En fait, il n’y a pas une réponse, car trop de cas particuliers, mais, peut-être faut il commencer à regarder la réalité comme elle est, et non plus comme elle était.
Alors la je suis scié. Cette superbe petite salle que j’ai découverte il n’y a pas longtemps pour un exceptionnel concert des Janine Pélikan qui ferme. Non et non et non.
J’y ai été touché non seulement par la qualité du spectacle proposé, mais aussi par l’humour et la gentillesse exceptionelle de ses deux animateurs… Alors voir fermer un tel lieu me laisse vraiment un goût amer quelque part. Vous me direz qu’il y en a et qu’il y en aura d’autres, mais même si je n’y ai été qu’une fois, ce petit cocon de bonheur musical et poétique a laissé une trace dans mon coeur…
Je ne sait pas ce qu’on peut faire pour vous aider, mais si on peut faire quelque chose dites le.
Il faut des endroits comme ca, ca c’est la vraie culture, l’art libre et sincère, pas ces parodies de musique qu’on nous distille a longueur d’émissions télévisées de merde…
The Voice n’est pas sur TF1, le talent n’est pas a la télé, il est dans des salles comme A Thou Bout d’chant
Faites suivre les Lyonnais et environnants, on est en train de perdre quelque chose de rare
si vous pouviez laisser tranquille les gens comme Hélène Segara, Sylvie Vartan, Dalida, etc au lieu de leur taper sur la gueule sous pretexte qu’elles chantent des chansons d’amour, ça serait pas mal. Vous le faites jamais vous l’amour peut-être ?
C’est quoi cette manie de critiquer ce qui est POPULAIRE ? Si y’a que la chanson de propagande qui est noble pour vous, bonjour l’ouverture d’esprit ! Après vous vous plaindrez d’être censurés / ettiquettés rive gauche, etc
Un minimum de respect pour les collègues et surtout la différence des goûts du public, qui a parfaitement le droit d’aller voir un vaudeville pour rigoler un coup, même s’il s’est cultivé la veille en allant voir du Molière, ça serait pas mal.
Je comprend les gens qui vous fuient parce qu’ils en ont ras le bol d’entendre parler politique à longueur de journée, s’ils sortent le soir c’est pour se changer les idées et se détendre.
A vous entendre tous, on dirait que pour vous Clown, danseur, jongleur, chanteur de variétés, écrivain de romans policier, comédiens de boulevard et humoristes autres que Guy Bedos sont tous des sous-merdes ! Je suis pas d’accord
Mais j’avoue que moi personnellement, en tant qu’artiste, le jour où on me donne la légion d’honneur, je la fous sur ebay !
L’attaché de presse de ma sœur MARIE-PAULE BELLE me fait part de la fermeture de cette salle au 1er juin. Il y a tellement de temps que les personnes que je rencontre me parlent de cette salle magique où il serait si bon d’installer mon piano et mes chansons. Un soir, allez allez il faut croire aux miracles, la salle ne fermera pas et on trouvera une solution. Je ne connais pas encore cette salle mais on m’en parle tant qu’elle fait partie de mes salles de spectacles !!! Je fais passer l’info à mes amis Artistes et en avant. Moi, pour la réouverture de la salle, je viens promis (si l’on veut de mes chansons et si l’on accepte les pianos !) COURAGE À TOUS : les berceaux de nos Enfants-Chansons ne peuvent pas être brûlés pour un feu de joie
Je trouve assez étonnant de parler de propagande à propos d’une chanson qui n’a justement pas les moyens de participer au grand barnum publicitaire qui est la forme actuelle de la propagande (et 2° budget mondial après l’armement, quand-même).
Ce pourquoi je pense qu’il ne faut pas confondre « populaire » et « validé par les médias ». Et je suis ravi que les médias m’aient fait connaître des artistes que je trouve à mon goût, tout autant d’avoir eu l’occasion, grâce à ce qu’on appelle les « petits lieux », d’en découvrir d’autres.
Au nom de quel clivage me faudrait-il choisir entre Pink Floyd ou Gainsbourg (par exemple) et Anne Sylvestre ou Pascal Matthieu (au hasard des artistes que j’ai pu récemment apprécier à « A Thou Bout de Chant » ou en dehors du circuit médiatique) ?
J’espère que cette salle sera sauvée ! Je ne suis pas souvent à Lyon mais c’est certain que c’est un beau tremplin indispensable ! Le ministre de l’inculture va passer aux oubliettes et je crois qu’après il va falloir que le prochain soit sollicité fortement pour le ramener à davantage de culture !
Ah non hein !!!
Je suis poète et pianiste, c’est à dire rien. Je ne suis que des mots et des mélodies dans un bout de chair. Mais c’est tout ce que je sais faire… et j’ai la chance d’être sélectionné pour la finale des tremplins d’A Thou Bout d’Chant.
Cette salle, au couple fantastique de gérants, est la seule sur Lyon (ou presque) qui, en plus de faire se déplacer de grands noms de la chanson française, aide, propulse, fait émerger les jeunes specimens de cette engeance qui est la nôtre. Celle des rêveurs, des contemplatifs, des poètes candides, dont le sang est d’encre et la peau de parchemin… Les jongleurs de mots, ces fainéants qui mangent le pain des honnêtes travailleurs et qui n’ont aucune utilité pour la société si ce n’est la faire rêver ! L’humain peut-il subsister sans rêve ? Très certainement d’après nos têtes pensantes… (pensantes mais pas songeuses)
Je résume ma pensée : Thou Bout d’Chant = poésie = rêve. Cette équation est incontestable.
Le local, c’est matériel, il y en a d’autres, mais Frédérique et Marc sont tout simplement irremplaçables… Je vous fais parvenir en pensée, par éther, tout mon soutien et tout mon amour. Si vous avez besoin de quoique ce soit, vous n’avez qu’à tirer la sonnette magique et, vous le savez bien, nous serons des centaines de poètes imbéciles à accourir pour vous épauler !
J’espère que cette mauvaise nouvelle n’est qu’un virage serré, pas une fin…
Merci Merci Merci Fred et Marc.
Quent.
PS : hé Alex, qui défends H. Segara, j’ai un truc à te dire : rien.
Bien sûr qu’il faut sauver toutes ces voix ! Mais mis à part le crier sur tous les toits sur tous les tons ?
Ce lieu de chanson est superbe et si nécessaire à la chanson.. Je le connais en tant que spectatrice pour y avoir applaudit et soutenu tant d’ amis-chanson!!! et j’ai le bonheur d’y être programmé cette semaine (le 15 mai pour mon récital « Lumière Noire » autour de L.Ferré, et encore le 16 mai, avec mes complices: Isabelle Bonnadier et Sébastien JAUDON pour nos » chants mêlés », que l’ami Michel Kemper , a chaleureusement gratifié d’une plume élogieuse , dons son article du 8 mai sur ce blog !!!. Alors oui nous allons nous mobiliser massivement pour que ce lieu existe longtemps encore… Ou sinon lui trouver d’autres murs, pourquoi pas ??? Ma chère Frédérique Gagnol que je connais depuis bien des années , a donné ses lettres de noblesse à cette petite scène et elle se démène sans compter pour que ce lieu existe avec une programmation courageuse , ouverte et rigoureuse !..Marc, son compagnon, et la petite équipe d’irréductibles qui oeuvre « à thou bout d’chant » ,s’impliquent également avec la foi du charbonnier. Alors il ne faut pas que ce soit en vain !! Réciprocité s’impose…Ils font acte utile pour les artistes et la chanson… Alors de notre côté un retour d’ascenseur semble la moindre des politesses !
Soyons solidaires et fraternels… car il s’agit bien du même combat… Ils ont besoin d’aide et nous artistes avons besoin de salles (de scènes même modestes) pour nous produire et continuer à exister ENSEMBLE donc !!!
« Le changement c’est maintenant », parait – il ?? OK … voyons ça !
amitié et fraternité . N…
J’avoue que je ne connais pas « A Thou Bout d’Chant » mais ce que je viens de lire ne peut m’empêcher de témoigner et surtout de soutenir (du moins moralement !).
Depuis 31 ans j’anime (bénévolement) un « petit lieu » à Bruxelles, le « Café de La Rue ». La programmation est variée mais comprend pas mal de chanson française. Quel bonheur ce partage, souvent on me remercie après le concert, j’en suis gênée, les artistes et le public apportent tellement …
Les « petits lieux » sont indispensables, espaces d’expression de proximité, relations privilégiées entre public et artistes, tremplin pour artistes débutants,…
Nous venons d’avoir très peur également …. notre subside de 3.000 €/an accordé par le Ministère de la Culture a été réduit à 1.000 € en 2011 (annoncés fin novembre, nous avions donc déjà donné cet argent aux artistes ….). Raison : ne plus disperser les subsides, les « petits lieux » comme le « Café de La Rue » ne sont pas utiles aux artistes (selon une enquête soit-disant faite auprès de ces derniers). Nous avons fait une contre-enquête qui a qui a démontré que les artistes n’avaient pas été consultés !!!!!
Et puis nous venons d’apprendre que pour 2012 nous repassons à 3.000 €…. On se fout de qui ???? Que sera 2013 ????? Quels engagements pouvons-nous prendre ???
Les « petits lieux » ne sont pas des polichinelles !!!!! Ils sont utiles et indispensables !!!! Et surtout ne doivent pas être monnaie d’échange entre politiciens …… sur le compte de la culture !
AUX POLITIQUES DE RHÔNE-ALPES
NosEnchanteurs s’intéresse à la chanson de tout l’espace francophone, certes. Mais il faut bien être né quelque part, et c’est dans un coin de Rhône-Alpes qu’il s’est fixé. Depuis toujours il existe sur ce site exemplaire de la chanson une catégorie « Chanson Rhône-Alpes ». Allez-y, cliquez. Et instruisez-vous de tous ces articles sur cette chanson née chez vous. Oh, bien sûr, il manque des articles et des artistes à la pelle : on n’écrit pas tout en un jour, on distille les plaisirs dans le temps. Mais sachez la richesse de cette chanson, sachez que c’est un trésor, un vrai. Autant que la gastronomie, que l’architecture, que la muséographie, le design, le cinéma que vous défendez si bien. Autant vous ne mélangez pas la collection Harlequin et la Pléaïde, ne confondez pas le showbiz et la chanson, apprenez la différence. Apprenez que cette région que vous administrez est riche d’une richesse impalpable, faite d’émotions et de rimes, de mots et de musiques qui vous tiennent chaud, de ces vers qui grouillent, un peu rebelles, pas domptés pour deux sous, qui viennent de très loin dans nos pratiques culturelles et iront très loin encore, si vous ne rompez pas la chaine de (déjà faible) diffusion. Vous êtes aussi comptables de ce patrimoine-là. Sauvez cette salle, il est (peut-être) encore temps !
Michel Kemper / NosEnchanteurs (l’Autre Chanson)
Je suis consternée par cette nouvelle.
J’ai eu la chance de me produire à 2 reprises dans ce lieu mythique que je cite souvent en exemple.
Toutes mes pensées à Marc et Fred, pour leur gentillesse, leur passion et leur accueil. Mais également à Yann, magnifique ingé son et lumière pour son professionnalisme à toute épreuve. Et à tous ceux que j’ai croisé, stagiaires…
A Thou restera parmi mes plus beaux souvenirs de scène.
Que puis-je faire à part partager cette info ?
Réponse : Que faire ? Je ne le sais. Mais je sais que, dans le silence, on meurt. En pleine lumière, devant tout le monde, c’est un peu plus difficile. Il faut en parler, partager l’info. Il faut qu’on sache que cette salle est en passe de disparaitre, que le dernier tour de clef est proche. Il faut dire et redire aux élus politiques qu’ils ont eu raison de défendre cette salle, qu’ils auront raison demain d’encore la défendre. MK
Quentin Ripoll dit que nous seront tous là pour accourir si nous pouvons apporter notre soutien à cette structure qui nous à tant apporté le sien. C’est vrai et j’en serai.
Merci Thou, ça ne peut juste pas finir, ça ne doit pas.
Raph
PS: Et pour appuyer Quentin à propos de Hélène Ségara, je dirais encore plus, … rien.
A THOU BOUT D’CHANT : LA SUITE DES EVENEMENTS
Bonjour chers amis,
Nous avons rencontré vendredi 11 mai, Samuel Bosc, du Pôle Culture, et Annick Lapaix, responsable du Service « Spectacle Vivant » de la Ville de Lyon.
- Promesse nous a été faite d’intervenir auprès de la Banque du propriétaire et d’essayer de négocier la date de vente du local.
- En ce qui concerne le renouvellement de la convention « Scène Découvertes », nous avons également demandé un rééquilibrage de notre subvention avec celles des théâtres.
- Dans un troisième temps, la Ville a promis de nous aider dans la recherche d’un nouveau lieu, plus grand, plus convivial.
Bien évidemment, tout ceci n’est quinformel et oral. Nous allons donc rester vigilants, attendre septembre, date des auditions devant la commission, et n’organiser, pour l’instant, notre programmation que jusqu’au 31 décembre, date de la fin de la convention en cours.
Merci à tous ceux qui nous ont soutenus en relayant l’information.
Nous vous tiendrons bien évidemment au courant régulièrement !
Très cordialement,
Frédérique GAGNOL
A THOU BOUT D’CHANT
Adm. 04 72 07 63 81
Ligne directe 09 81 39 84 70
12 rue Pouteau 69001
frederique@athouboutdchant
Comme l’a indiqué Floréal, le Forum n’est pas encore transformé en magasin de chaussures ou en fast food, mais la porte est déjà entr’fermée… Je viens d’apprendre que « la guinguette du monde », autre lieu de chansons et de musiques entre autres activités, à Ivry également, ferme ses portes ! Il y a donc, y compris dans les villes où la chanson a droit de citée, des problèmes récurrents qui tiennent aussi probablement au vieillissement du public et des animateurs de ces lieux, usés par ce bénévolat devenu un métier d’avenir… lié aussi à la difficulté de former une relève jeune et impliquée. D’accord aussi pour dire que les artistes sont nombreux et les talents incontestés, et si les média ne font pas leur boulot, c’est une évidence, la seule façon pour ces chanteurs(teuses) de rencontrer un public passe par ces petits lieux de résistance. Alors quand l’un d’eux est fragilisé, il me semble naturel de serrer les coudes afin de prouver aux autorités culturelles que nous représentons une force incontournable. Si on met bout-à-bout « nos » publics, cela représente annuellement plusieurs Bercy ! Alors, haut les coeurs, préparons sereinement la relève et battons-nous pour que le magnifique travail de fond puisse perdurer grâce à des lieux comme le vôtres.
Chris Land
(programmateur pour l’association Puce & cie. à Ivry).