Christian Camerlynck : deux sinon rien !
Ses plus récents opus discographiques remontent à il y a onze ans : deux albums en simultané parus au défunt Loup du faubourg, dont un entièrement consacré à Jacques Debronckart. Christian Camerlynck nous revient sur nos platines avec encore deux albums (Se défaire et Duos), grand luxe après grande accalmie. Deux albums (l’un en duo avec le pianiste Jean-Paul Roseau, l’autre où ce même Roseau se voit adjoindre un violoncelliste et une violoniste) gravés il y a quatre ans, le reste n’étant que le temps passé à trouver les moyens de les sortir enfin. Camerlynck est depuis toujours interprète, « chanteur-comédien » précise-t-il avec raison, se mettant en bouche un peu du meilleur de chaque artiste, de ceux qu’il tient pour référence : cette double livraison fait la part belle à (entre autres) Félix Leclerc, Jean-Roger Caussimon, Allain Leprest, Maurice Fanon, Romain Didier, Anne Sylvestre, Léo Ferré, Henri Tachan, mais aussi Brahms ou Bach. Et Laurent Sillano, et Camerlynck soi-même, par deux titres. De fait, chaque album de Christian Camerlynck est anthologie en soi. Avec toujours la préciosité de la voix, de la diction, le respect du verbe, la théâtralisation du mot, sa mise en scène, sa mise en oreilles. On en oublie même le créateur : on écoute la chanson, on la vit. C’est La vie d’artiste sans le Léo, Nu sans l’Allain, Verdun sans le Joyet… Les textes vivent leur vie, autonomes, désincarnés, sans lourde tutelle, sans qu’ils soient obligés de toujours vivre les mimiques de leur auteur, les mêmes éternelles intonations… C’est l’art de Camerlynck de nous rappeler ce qu’est un interprète, sa grandeur, par son exemple où il combine modestie et pur talent. Cette nouvelle paire de disque est exemplaire, qui s’impose dans toute discothèque chanson qui se respecte.
Christian Camerlynck, Duos et Se défaire, 2012, autoproduits. Pas de vidéo de Camerlynck et c’est dommage. Seulement un blog et son myspace hélas pas vraiment à jour… Sur Camerlynck, lire dans NosEnchanteurs : « Camerlynck, la bosse du bonheur ». On commande ces disques à : chris.camerlynck@orange.fr
Merci Michel pour Christian. Rien à ajouter, sinon que je préfère le mot acteur à celui de comédien pour notre ami commun. Christian est un acteur dans tellement de domaines et, je le crois et le pense sincèrement, un être enrichissant pour tous ceux qui l’approchent et l’écoutent. Amitiés.
Allez vite sur son myspace, vous y découvrirez une vidéo, d’un magnifique texte de Christian, accompagné d’une musique de Michèle Bernard.
« Que vaut la vie »
C’est à pleurer…
Odile quel est le lien pour ton myspace ? merci
Je suis allé dans celui indiqué par Michel à la suite de son article.
Et puis à gauche j’ai cliqué sur vidéo, et j’ai écouté avec un immense plaisir cet hymne à la tolérance… à l’injustice et cette éternelle question « Que vaut la vie » ? « Que vaut ma vie « ?
Mais je suis sans doute en retard pour la découvrir, car elle date de 2008, si j’en crois la date inscrite en dessous de la vidéo?
Qu’importe elle est toujours d’actualité , elle me plait beaucoup.
Et je l’ai fait suivre à des amis.
Merci
Pep Planas
Oui ! Je suis allé sur myspace voir « Que vaut la vie ? » C’est extraordinaire !! Bravo, Christian, le comédien, le chanteur, l’homme !! C’est très émouvant !
Merci Michel pour m’avoir fait découvrir cet excellent chanteur acteur.
C’est vrai que son site n’est pas à jour.
Mais j’écoute en boucle sur deeser son enregistrement de « Christian Camerllynck chante Débronckart » le piano de Jean-Paul Roseau qui fait écho c’est sublime!
10 ans déjà et moi qui est manqué çà !
J’espère qu’il est encore édité.
Je viens de lui passer commande de ses deux derniers, vous nous en parlez si bien !
Pour moi c’est trois sinon rien, et je ne regrette rien !
Tout est bon chez lui, y a rien à jeter !
Me voilà avec une « discothèque chanson qui se respecte » pour reprendre vos mots Michel.
Encore merci pour cette belle découverte…