Barbara, du bout des lèvres
Sauvé dans Hommage, Les événements
Tags: Barbara, Les Ogres de Barback
Bientôt Le Printemps de Bourges où la chanson, jadis fondatrice de ce festival, y est désormais minorée, reléguée pour l’essentiel à la marge, dans un off qui, comme Avignon, squatte le moindre bar disponible, les quelques planches et deux ou trois spots qui peuvent faire scène providentielle. Bourges s’est vendu au showbiz et le showbiz se fout de tout si ce n’est l’immédiat profit. A la marge, donc, la chanson, où nous (re)trouverons Barbara…
Il faut s’y attendre, nous allons beaucoup entendre (parler de) Barbara cette année, cause au quinzième anniversaire de sa disparition, un triste 24 novembre 1997.
Camille Simeray, de La Meute rieuse, et Sam Burgière, des Ogres de Barback, marient leurs voix pour une balade dans l’univers de la longue dame brune. « Donc de sa vie, de ses combats, de son désespoir mais aussi de son humour… » précisent-ils. A travers cette visite d’une partie du répertoire de la « longue dame brune », nous redécouvrirons nos deux musiciens sur un autre terrain de jeu que ceux qu’on leur connaît habituellement.
Il ne saurait être question ici de s’habiller en noir et de tenter d’imiter Barbara, tout en se limitant à une restitution en piano-voix de ses chansons. Rester fidèle à la lettre et l’esprit de son oeuvre, certes, mais « en proposant une interprétation et des arrangements libérés de tout mimétisme », voilà l’idée générale.
Porté par l’oeil expérimenté de Werner Büchler (homme de théâtre contemporain et peintre), le duo ose l’appropriation sans pour autant dénaturer les morceaux originels et leur beauté mélodique. Multiplier les instruments pour élargir le champ des possibles musicaux, soit. Mais ne jamais perdre de vue la prééminence des textes. Qu’ils soient chantés, criés ou encore chuchotés, ils continuent de nous bouleverser aujourd’hui tant ils parlent de chacun de nous et de nos luttes quotidiennes.
Et sans faire l’impasse sur un certain nombre de standards, ne pas s’y cantonner mais aller aussi chercher quelques pépites peu ou moins connues.
Ce spectacle, Camille et Sam l’ont voulu très intimiste. Mais qu’il tende, par petites touches, jolies trouvailles ou micro-idées scénographiques, à respecter au mieux la théâtralité des textes et la poésie lyrique qui s’en dégage. En toute humilité. Il n’y a que comme ça qu’on approche Barbara selon eux. Sans déification, il va sans dire, mais sans prétention. Presque du bout des lèvres, en somme.
« Barbara, du bout des lèvres » le 12 avril à Capestang (Hérault), les 25 et 26 avril à « La soupe aux choux » à Bourges, le 8 mai au Sentier des Halles à Paris, puis les 14 et 15 juin à Toulouse « Le Bijou ».
Regrets éternels de n’avoir jamais vu cette longue dame brune sur scène! J’enrage et je m’en veux. Alors dépêchons-nous d’aller écouter ceux qu’on aime, surtout si ce sont des « vieux chanteurs à achever!!!! »…
Je serai au Bijou en Juin …comme il se doit …alors, peut-être un petit article pour ton blog, Michel ??
Tu sais sans doute que Barbara m’accompagne depuis si longtemps, bien avant que je n’ose m’inventer une vie qui ressemble à la vie d’artiste…Je la porte en moi comme d’autres femmes qui m’ont été des repères. Depuis quelques années j’essaie de lui être fidèle et de lui rendre un peu de ce qu’elle m’a donné en lisant en scène des extraits de ses Mémoires Interrompus. Si vous voulez connaître un peu mieux cette dame brune, et mieux comprendre son oeuvre immense , courez vite acheter ce petit Livre de Poche pour 4€50… »Il était un piano noir » … c’est merveilleusement écrit, c’est émouvant, poignant, amusant aussi… Vous saurez comment elle est devenue cette « femme qui chante » et vous sortirez grandi(e) de cette lecture!
Comme je vous comprend Chantal, car moi j’ai eu la chance et le temps d’assister à sa dernière tournée, peu de temps avant sa mort.
je suis ravie que des hommages lui soit rendus cette année.
Cette Grande Dame Brune, est très peu interprétée, et pour cause, il n’est pas facile de reprendre ses chansons.
je peux vous recommander, Romanelli et Ann’So un CD qui s’intitule « Ma plus belle histoire d’amour…Barbara »
Et puis aussi dans une interprétation « jazz, » une très jeune chanteuse, Anne Sila qui reprend quelques chansons, les moins connues comme elle aime à le préciser , une voix superbe.
Mais j’en oublie certeinement…
J’ai eu aussi le bonheur de voir Barbara lors de sa dernière tournée, un des plus beau souvenir de scène . j’aime bien aussi Isabelle Varja, qui interprête aussi bien Barbara que Brel ou Nougaro :
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=BGzl6S5bfkY
Moi aussi Claude elle m’accompagne depuis toujours…
Je la chante régulièrement mais très modestement…
J’ai pas mal de biographies sur mes étagères, et je confirme « Il était un piano noir..mémoires interrompus » est superbement écrit avec sincérité,
humour parfois . Mais beaucoup d’émotion lorsqu’elle nous parle de sa vie et de son enfance, dont elle a fait une émouvante chanson:
…Il ne faut jamais revenir aux temps cachés des souvenirs, du temps béni de son enfance…
Je me permets aussi de signaler ma Conférence-Spectacle « BARBARA, LA LONGUE ROUTE » (également une exposition complémentaire très facilement transportable) voir ici : http://jeanlapierre.pagesperso-orange.fr/conference.htm#yv
Un spectacle que je compte bientôt aller voir : Rebecca et Roland Romanelli « Barbara, 20 ans d’amour ». Ça se passe le lundi 30 avril, dans le cadre du 16ème festival « Georges Brassens » à Vaison-la-Romaine, dans le Vaucluse. Le festival a lieu du samedi 21 avril au mardi 1er mai, et il propose plein d’artistes à découvrir ou à revoir !
http://www.brassens-festivalvaisonlaromaine.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=142&Itemid=265
Belle programmation… j’y ai aussi choisi Jean-Michel Piton, Rémo Gary, Francesca Solleville (avec Marie d’Epizon en première partie : j’avais beaucoup apprécié son trop bref passage à Barjac !), Jean Duino… mais pas qu’eux !
Et le samedi 28, je lâche Vaison..Je me consolerai de ne pas voir Yves Duteil… et j’irai applaudir Bernard Joyet à Marseille.
Cat