1965-2012, une nécro de Charlots…
Avant d’être Les Charlots, ils furent, dès le milieu des années soixante, les Problèmes, qui accompagnèrent longtemps Antoine, ses élucubrations et ses chemises à fleurs. Puis, sous leur nouvelle raison sociale, ces cinq-là se mirent à la parodie burlesque, faisant miel de chansons de Gainsbourg (irrésistible « Sois érotique » !), de Dutronc, même de leur ancien taulier Antoine. Certaines de leurs parodies sont impayables : on les dira cultes aujourd’hui. Le genre ayant ses limites, ils adaptèrent aussi de vieux succès d’avant-guerre (souvenez-vous de « Sur la route de Pen-Zac »…), se mirent en bouche du Boris Vian et recyclèrent des trucs folkloriques qui par eux se prenaient sur le champ un coup de jeune, d’autant plus qu’ils avaient l’art pour les coller aux préoccupations du temps. Ainsi l’écologie avec « Derrière chez moi… » ou la lutte des classes avec « Merci Patron ! » . Ce furent donc Les Charlots, d’abord cinq puis quatre avec le départ de Luis Régo (celui, ensuite, du fameux Tribunal des Flagrants délire sur Inter) qui peuvent prétendre entrer dans l’anthologie de la chanson française. Car qui ne fredonne jamais un de leurs titres ?…
Leur passage au cinéma ne restera pas, lui, dans la mémoire du 7e art : que des navets qui, même avec la nostalgique patine du temps, restent désespérément insipides.
Gérard Rinaldi, le meneur de jeu et chef de bande, deviendra même comédien à succès au théâtre comme à la télé. Et continuera, jusqu’au bout, jusqu’au cancer, à enfiler la défroque des Charlots, en un pitoyable duo censé faire fructifier la nostalgie dans ces grandes tournées style « Age tendre et têtes de bois. »
La mort de Rinaldi acte définitivement celle des Charlots, époque largement révolue. Les concernant, la nostalgie est tout de même relative.
Heureusement que la télé lui a donné des jolis rôles, parce que le ciné et les Charlots, non merci… Dommage aussi que sa superbe voix de cronner n’ait pas été mieux mise en avant… sans le connaître autrement qu’en spectateur, j’ai l’impression de perdre un bon copain..
Belle parodie de Gainsbourg cette vidéo !
adios l’homme, on a bien rit !
L’aspect cinéma n’était sûrement pas ce qu’ils faisaient de meilleur. Mais leurs chansons et reprises de vieux succès (« Ouvre la fenêtre qu’on respire un peu ») laissent définitivement de bons souvenirs. Comment oublier « Histoire merveilleuse », ou cette chanson bourrée de liaisons douteuses, enregistrée avec Debbie… Stouquette, aqua Nicole Croisille. Il fallait le faire !
on a vu Gérard Rinaldi au théâtre carré Sylvia Monfort dans « le ruban rouge »: oui il y était excellent !
oui il aurait pu également travailler sa voix et être crooner aussi !
Quant au groupe des Charlots nous on aimait bien et leurs chansons avaient le mérite non seulement de nous faire rire mais également, par leurs bouffonneries, de parler la lutte des classes, oui on aimait bien !
salut l’Artiste !
Je pense beaucoup à ce chanteur comédien, il avait participé en septembre 2011 à un débat à la bnf lors de l’exposition consacrée à leur maison de disques Vogue, il était avec son complice Jean Sarrus, plein d’humour et à la suite du débat plein de gentillesse.
jean-louis zaccaron
Vous avez tout dit, alors voilà, je l’aimais bien moi aussi, même si je n’appréciais pas trop certains films de bidasses en folie , on a tous chanté ses chansons un jour ou l’autre avec jubilation .
Le grand bazard, n’est pas un navet réalisé par Claude Zidi.
Bel hommage à Gérard Rinaldi sur votre blog. Les charlots son pour moi le symbole des belles années de libre humour et déconnade. Il me restera en mémoire des souvenirs drôles et inoubliables.