Martine Scozzesi, chanson de parole en Provence
par Catherine Cour
Je l’ai déjà dit, il y a très peu de chanteurs « à textes » et de salles proposant régulièrement cette programmation dans le Sud-est. Il ne doit pas être facile pour des chanteurs « peu médiatisés » de trouver un public et des lieux de spectacles quand on habite cette région. Il en est de même, d’ailleurs, quand on est spectateur !
Je connais quelqu’un qui s’y produit régulièrement et que les habitués des stages de chansons de Barjac ou de Saint-Julien-Molin-Molette connaissent aussi : Martine Scozzesi. Citer ces deux villages place déjà Martine dans la mouvance des « grandes » auteurs que sont Michèle Bernard, Anne Sylvestre et toute leur « famille » spirituelle.
Elle est auteur-compositeur-interprète et reprend, bien entendu, des chansons de tous les noms que je viens de citer (et d’autres comme Véronique Pestel, Rémo Gary, Gilbert Laffaille, Juliette, etc.). Mais surtout elle écrit et compose ses propres textes. Ils ne dépareraient pas s’ils étaient interprétés par tous ces « grands » (ça leur arrivera peut-être…) et lorsqu’elle les chante, de sa voix un peu grave, intimiste, chaude et bien timbrée, en s’accompagnant à la guitare ou avec le soutien de musiciens, sur des mélodies simples et entraînantes, des rythmes variés, c’est de toute beauté !
Bien sûr, il faut bouger un peu pour avoir le plaisir de la découvrir. Que ce soit chez l’habitant, à Aix-en-Provence, dans un théâtre à Sainte-Tulle (04) ou, comme il y a quelques jours, à Marseille, dans une petite salle à quelques mètres de l’Hôtel de Ville et du vieux Port : le Tabou. Martine était accompagnée par deux nouveaux compagnons de route : Riton Palanque, accordéoniste qui joue également dans le « Ioanes Trio » et le pianiste Samuel Péronnet. Tous deux n’hésitent pas à faire les chœurs, sur certains morceaux. Leur virtuosité n’a d’égale que leur humour et la visible chaleur avec laquelle ils entourent la chanteuse. Je ne suis d’ailleurs pas la seule à l’apprécier (la salle était pleine, ce soir-là) si j’en crois la chronique du Bistro blanc, à Paris : « Elle fait partie de ces chanteuses qui ont une étonnante présence sur scène. Chacune de ses chansons est un lien qu’elle tisse avec le public au rythme de ses émotions. Les mots qu’elle choisit pour le dire sont tendres, engagés, drôles ou tristes, mais jamais inutiles. Ce récital intimiste, riche et coloré, est porté par une artiste généreuse qui sait s’entourer de musiciens de talent. À découvrir ou à revoir absolument ! »
Et justement, pour la revoir ou la découvrir, elle est en train d’organiser le samedi 24 mars, à Manosque, au théâtre Jean le Bleu, une soirée « Cabaret métèque » qui va rassembler, autour de Michèle Bernard, des talents aussi variés que ceux des groupes « Ioanes Trio » ou « Joulik » et Martine elle-même.
Ça s’annonce comme une fort belle et éclectique soirée. Attention : elle va débuter à 19 heures… ne manquez pas le début ! Rendez-vous le 24 ?
Eh oui, on a envie de crier une autre ! une autre ! quand ça s’arrête. Merci pour cette écoute et cette belle découverte. Une que je ne raterai pas si je passe sur son chemin… Ou si elle passe sur le mien.
Bel article sur cette chanteuse qui a du talent et que je découvre!
Cette vidéo me donnerait bien envie de descendre dans le sud, pour l’écouter et l’applaudir!
Merci.
Je la « connais » bien ! (Ah ! les miracles des rencontres de Barjac !) Je transmets l’info à mes copains/copines de la région de Marseille…