Ça l’affiche mal…
Ils sont venus, ils ont collé. La colle n’était pas encore prise qu’ils sont revenus. Et décollé, arraché. Sur ordre. L’affiche n’était pas bien dangereuse, juste un humoriste qui annonce son prochain Olympia par un clin d’œil à l’actualité. Mais la police de la pensée a pensé à mal, a surtout pensé à protéger son maître. C’est ainsi que le métro parisien a furtivement découvert les affiches de Stéphane Guillon, pour de suite s’en offusquer. Métrobus, qui gère les espaces publicitaires, a eu un problème « avec l’accroche » de cette affiche et s’est souvenu que sa convention avec la RATP interdit tout « message à caractère politique en période de campagne électorale. » Seul hic : nous ne sommes pas (encore) en période électorale, qui ne débutera officiellement que le 9 avril. Alors pourquoi tant de zèle ? Où est la liberté ? Y’a quand même, dans la France d’aujourd’hui, celle du petit Nicolas, un p’tit air de Poutine, qui refroidit singulièrement les ardeurs et ampute le bon droit et le bon sens.
Opération d’une stupidité remarquable, cette affiche destinée aux passagers du métro bénéficie désormais d’une écho relayé sur tous les médias… Et gratuitement… Bravo la RATP pour son soutien à Guillon !
Réponse : Tout à fait ! MK
La même « mésaventure » est arrivé à Damien Saez pour la sortie de son album « J’accuse » il y a plus d’un an.
L’affiche représentait une jolie femme nue dans un cadi de supermarché avec pour unique commentaire le titre « J’accuse » .
Les censeurs avaient crié au scandale l’image de la femme étant selon eux dégradée par cette affiche qui pourtant était là justement pour condamner une société de consommation ou l’humain est un produit et la « femme nue » sa tête de gondole!!!
En tout cas Stéphane Guillon, que je n’apprécie d’ailleurs guère, et son staff de campagne ont réussi un bon coup de pub. Bravo quand même et honte aux censeurs.
Ouais, bof ! Encore beaucoup de bruit pour pas grand chose… On ne l’a jamais autant vu et entendu que depuis qu’il s’est fait viré d’Inter (d’où il est parti avec des indemnités très confortables). Maintenant il s’agit de faire le « buzz ». Il a compris le princip. Une affiche interdite dans le métro et ça fait une pub énorme à peu de frais. Bien sûr, on est tous du côté de l’artiste contre la censure et l’institution. Moi, je prends le métro tous les jours, et je préfèrerais voir les affiches des chanteurs que j’aime ! Je crois qu »on apprécie les mêmes…
Par contre, une loi de février 2002 autorise désormais la publication des sondages jusqu’à la veille de chaque tour de scrutin. Au niveau du risque de manipulation idéologique, sachant qu’on peut leur faire dire à peu près ce qu’on veut et qu’ils sont diffusés sur le plan national, cela me semble bien plus risqué qu’un slogan partisan sur l’affiche d’un humoriste placardé dans le métro. Je rejoins les avis ci-dessus qui pressentent un effet d’annonce. Un professionnel de l’affichage doit savoir s’il peut placarder ou non en vertu du calendrier électoral et des conventions qui le lient à son client. S’il est dans son droit, les censeurs sont dans l’illégalité et c’est scandaleux. Si c’est l’inverse, qu’il ne se victimise pas publiquement, sauf s’il y trouve un intérêt certain, bien évidemment.
Bravo…… Bravo……. Bravo……….. Ca c’est de la PUB……..et…… Gratuite…….
Réponse : Que ça fasse de la pub à Stéphane Guillon, oui sans doute. Mais ce n’est pas mon propos. Et quand je chronique un disque, quand je parle d’un artiste, d’un festival, j’espère que ça fait de la pub aussi… A un moment donné, c’est aussi de l’information. MK
Je suis totalement d’accord avec le commentaire d’Ivan Perey. Beaucoup de bruit pour rien… Bon coup de pub de Guillon. ..