Schotte ne perd jamais le Nord
Lui a les cheveux longs, elle les a tout courts. Il chante et violoncelle de son tendre archet ; elle s’accordéonne et de tout cœur fait les chœurs et quelquefois les percussions. C’est léger, dansant, ça annonce presque les perce-neiges et le printemps. Ça requinque les rhumatisants qui d’un coup retrouvent pas à pas les positions de danse. Ça peut aussi réconcilier les amateurs de guinguette et les tenants d’une chanson à textes (qui sont aussi bien tournés que les valses…). La danse n’empêche nullement la nostalgie et c’est sans doute cette tonalité qui l’emporte à l’écoute de la plupart des paroles. Ça et quelques fantaisies qui pointent leur nez ici et là, petit répertoire animalier fait de souris et de canaris, qu’on peut sans mal soumettre à l’appréciation des enfants : l’art est ici familial. Schotte en est à son dixième opus. Qui ne déroge pas à l’immuable règle : un album impeccable et un peu fou. On ne se refait pas… Le nordiste qu’est Schotte dédie naturellement un de ses titres à celui dont le cœur fait Boon, ce Dany bienvenu qui aime tant les ch’tis.
Sonia Rekis n’est pas inconnue dans le monde de Schotte : elle en est complice de longue date et tellement présente sur ce disque qu’elle méritait effectivement de le co-signer.
William Schotte et Sonia Rekis, Dédicaces, 2010, autoproduit/Bemol productions VPC. Ce billet a été préalablement publié dans le webzine Thou’Chant. Le site de William Schotte, c’est ici.
William Schotte est un des invités, le week-end prochain, du vendredi 6 au dimanche 8 janvier, du festival « 3 jours pour la chanson française » de la Maison pour tous de Brives-Charensac (Haute-Loire, région Auvergne) avec Sarcloret, Rémo Gary et « Chapeau m’ssieurs dames » (extraits d’opérettes dans un spectacle musical drôle et léger ». Renseignements et réservations au 04 71 02 45 69
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