Jules & Jo, belges sans limite
Lui est rouquin et accordéoniste. Et normand, exilé on ne sait pourquoi dans la cité du Manneken-pis, chez ces belges qui se cherchent depuis des lustres de quoi et de qui gouverner. On le nomme Jules, même si son blaze d’origine c’est Matthias Billard. Pas le billard à bandes, non, mais à bretelles. Elle c’est Jo, même si c’est pas vrai non plus : c’est Julie Legait pour l’état civil, qui polyinstrumente avec talent, à la guitare comme au derbouka, à la calebasse comme aux claves, au charango, au tom et même avec ses mains et sa bouche. Pour vous les situer un peu, rappelez-vous la prime version de Presque Oui, quand Thibaud Defever partageait la scène et le disque avec la regrettée Marie-Hélène Picard. Jules & Jo, c’est presque pareil, d’une même veine : « de la chanson d’anticipation à la farce amoureuse, du conte tragique à l’éloge culinaire, de l’épopée historique au récit érotique. » C’est d’une fraîcheur contagieuse, « décapant, loufoque et attendrissant » comme il est écrit sur le dossier de presse. La Jo fait feu de tout bois sur ses trucs à faire du bruit pendant que son Jules tripote les touches de son accordéon et les mots, les agençant de singulière manière. On est parfois, souvent, dans l’absurde, le non-sens mais jamais sans poésie, tendresse à fleur de peau. Il y a du Sttellla en eux, du Bourvil aussi, un univers un rien barjo dans un duo acoustique dominé par la voix de Jules. Carnage au supermarket (Quand notre caddie fait boum) ou vénération du caca de l’aimée (Le trophée), propos et propositions crus chez la fromagère comme chez la policière ou chanson à la gloire des nouilles au beurre (en piste cachée), on va d’une surprise à l’autre par ce duo sans limite. Mais pas toujours sur le même ton. Quand arrive Papi a mis fin à sa vie, on est dans un autre registre, où le diatonique étire sa nostalgie. C’est tout aussi beau.
Duo étrange que ces deux-là, à découvrir il va de soi. Aussi incongrus qu’un poil de cul dans la soupe, certes. Mais le potage est singulièrement bon.
Jules & Jo, Le trophée, 2011 ; le site de Jules & Jo, c’est là.
Merci, c’est une découverte pour moi.
Chez les Belges, on ne nous parle jamais de Julos Beaucarne et pourtant…quelle merveille !
Prix du public Trophée Poèmélodies 2010, programmés aux Poèmélodies 2011, ils ont littéralement conquis et enflammé le public. Jeunes et talentueux, à voir absolument sur scène, tout ce que nous cherchons chaque année à faire découvrir à notre public. L’édition 2012 aura lieu les 20 et 21 Juillet sous la Halle de Laroque-Timbaut (47)
Un nouveau (et vrai) site internet de Jules & Jo, verra le jour dans les prochains jours… Joyeuses fêtes et à bientôt…
J’attend le site avec impatience
Duo étrange et tellement bon !
Joli site, clap clap Matthias
Et merci Michel pour ces mots justes