Gilles Roucaute, sans conformisme aucun
Gilles Roucaute, samedi 29 octobre 2011, 5e Rencontre de la Chanson francophone, ferme de la Ganne
Roucaute fait son cirque et son cirque « est tout autant le vôtre. » Psychopathe, crucifié, Gilles Roucaute questionne la norme, les ressemblances, les dissemblances, la « malfaçon qui vous fascine ». Le cirque qu’il chante se veut conforme, qu’il dit, et il traque les faux-semblants. Conforme à quoi, à qui, à quel modèle ? « Je n’ai qu’un vœu : être conforme / Être dans les formes / Bien dans les normes / Dans cet univers uniforme. » Se couler dans le moule, sans relief aucun. Un monde où Y a rien qui s’passe… D’apparences non trompeuses, pas comme ces flics qui sont là pour te protéger et te font peur, « le doigt sur la couture des codes. » Peur, le mot est lâché qui reviendra, omniprésent, et trahit l’époque. S’en protège-t-on en taisant toute singularité, tout relief ? En faisant ce qu’on attend de vous ? « C’est comme vous voulez, où vous irez j’irai » chantait jadis Souchon ? Pas plus contrariant, sexuellement improbable, Roucaute affirme « J’ai le sexe que l’on me donne / Garçon, garçonne. » Comme on veut. L’amour s’en vient en fin de concert alimenter la thématique première, l’amplifier. Croustillant ajout quand il s’agit de la séduction, pas plus conforme que le reste, au protocole contrarié, qui n’appelle que le « Pardon ! » pour leitmotiv. Beau sujet vraiment, où Roucaute se joue des apparences. À ses propres textes, il en convoque d’autres, de Leprest et de Gainsbourg (Hôtel particulier), qui, loin de tout hommage, trouvent simplement, logiquement, leur place ici.
On applaudira sans mal un tel concert, même s’il reste à roder : c’est hier à la ferme de la Ganne qu’il se jouait pour la première fois. Aussi sûrement qu’on saluera les arrangements somptueux, et qu’on distinguera les trois complices de Gilles Roucaute, variation de guitares sensibles, réactives : François et Matthieu Verguet, aux guitares sèches et électriques, et Danijel Puhel à la basse, tous brillants. Ce petit festival de Prémilhat peut s’enorgueillir d’une telle avant-première, du haut de gamme, très haut vraiment.
MERCI du fond de mon cœur à l’équipe de « Nos Enchanteurs » qui relais notre action.
MERCI pour leur gentillesse et leur dévouement a vouloir faire de Prémilhat, petite commune perdue au fin fond du Bourbonnais, un lieu incontournable de la chanson d’expression Francophone.
J’aimerais qu’en 2012 ont se retrouve, mais cela sera très dur
MERCI a tous les artistes et au public de leur confiance.
MERCI a tous les Bénévoles.
Jean Michel T
Merci aussi de la part de Françoise-dite-la-hardie, qui a été si chaleureusement accueillie dans ce festival. On m’a fait confiance pour chanter, déjà, et de mon côté je suis repartie avec de précieuses découvertes, les yeux nappés de belles images, et les oreilles toutes fleuries de chants variés, d’éclats de rire, de sourires, de regards, de cet élan vers le beau que Prémilhat entretient avec amour.
Roucaute, comme tant de méconnus du grand public, mérite un bien plus large succès et devrait être remboursé par la sécurité sociale !
Réponse : ça va encore lourdement plomber les comptes de la sécu… MK
Beaucoup de vidéos, sur son site, c’est avec un grand plaisir que je viens de toutes les écouter, et j’ai beaucoup aimé.
Gilles Roucaute a du talent !
Ses musiciens et leurs guitares sont un pur régal !
Merci de me l’avoir fait découvrir.
Que dire ? Si ce n’est un grand merci à tous ces artistes qui continuent à nous émerveiller dans l’ombre des médias et avec peu de finances … Merci !