Un week-end stéphanois sur les traces de Nanar (2)
26e fête du Livre de Saint-Etienne, grand chapiteau, 15 et 16 octobre 2011. Je m’étonnerais toujours de l’intelligence, du QI calamiteux, du manque de cohérence de cette Fête du livre à laquelle, du reste, je n’étais pas vraiment invité, encore moins désiré, juste admis du bout des doigts, sans invitation dans le cénacle des auteurs, ni au pince-fesses en soirée ni même aux repas du midi. Le vendredi soir, au Fil, la salle de musiques actuelles, une soirée dansante s’est déroulée dans le cadre de cet événement. En fait un spectacle pour partie littéraire pour partie musical, sur… Etonnez-vous ! Lavilliers semble-t-il. Ses aventures, son histoire ! Et moi de ne pas en avoir été informé… Ce sont les gens, au stand, qui m’en parleront tout au long du week-end !
Qu’importe, j’y dédicace au (vraiment sympathique) stand de Chapitre.com et épuise petit à petit l’imposante pile de livres. Dans mon dos, l’illustre Piem, le visage flanqué de son indispensable pipe. Et l’inénarrable Thierry Roland, le « tout à fait Thierry ! » du poste. Il dédicace lui-aussi, je ne savais pas qu’il savait écrire. Dans le même stand, un peu à part, presque isolé, Roland Dumas, politicien et avocat, celui du prix à la pompe, des pompes hors de prix et des amitiés douteuses. A mes côtés, Pierre Lunel, un de Perpignan, auteur prolifique et réactif, qui écrit sur les Grimaldi, sur Mère Thérèsa, désormais sur les Borgia… Je fais dans la pop, lui dans le pape. Tels des gamins hilares, nous rivalisons de slogans pour attirer le chaland. Pierre est un type bien.
A croire que tous mes lecteurs s’y sont donné rendez-vous. On me parle sans cesse des « Vies liées de Lavilliers », on me remercie. Pas un reproche, pas une insulte. Et ce sont, bien souvent, des fans du chanteur qui sont devant moi.
A quelques mètres de là, sur un autre stand, signe Jean-Claude Oulion, l’ainé, le frère de qui vous savez, un peu auteur lui-même. Il passe devant moi, s’arrête, me fixe. Si ces yeux pouvaient décocher des flèches trempées de curare, je serais depuis lors au chapitre posthume.
Ceux qui m’abordent cherchent des compléments d’information, de croustillantes anecdotes, quelques plagiats de plus, pour la route. Et tous de me questionner sur l’omerta, le grand silence sur ce livre. Tous choqués, indignés. Tant que ça en devient presque pour certains un mobile d’achat. L’un d’eux a entendu parler de ce livre avec insistance par une association pour la liberté de la presse : joli paradoxe tant il est vrai que justement la presse a fait grand silence !
Reste que c’est invité par le Club de la presse de la Loire que je me retrouve derrière un micro, dans une salle de l’hôtel de ville, interviewé par Jean-Pierre Jusselme, un journaliste qui a pris le temps de me rencontrer auparavant, et celui de lire mon livre. On n’y parle surtout pas des sujets qui fâchent, du reste ces Vies liées comportent tant de facettes que la conversation va bon train (on peut écouter cet entretien sur la présente vidéo). Retour au stand et dédicaces presque à tour de bras. La journée s’épuise et je referme le livre. Peu de temps d’ailleurs, car deux jours plus tard je suis au bistrot des Tilleuls, à Annecy, invité pour parler des « Vies liées de Lavilliers ». Formidable soirée d’ailleurs : si j’ai le temps j’y reviendrai. Avec plaisir.
L’entretien avec Michel Kemper, sur l’éphémère « Radio-Liberté » du Club de la presse de Saint-Etienne : https://www.saint-etienne.fr/videotheque/entretien-michel-kemper-vies-liees-lavilliers-flammarion
Petite info : animateur, tous les 15 jours, avec Pascal Laborie, d’une émission (« On est là pour voir le défilé », sur Radio G en région angevine, 101.5, podcastable sur le site amja.fr) consacrée à la chanson, je me propose de parler du livre (que j’ai dévoré) et du chemin auquel on l’oblige. Bien cordialement. Michel Boutet
Réponse : Merci Michel ! Si je peux vous être utile, à intervenir dans le micro par exemple, contactez-moi. A bientôt ! MK
Juste un petit bonjour en passant. Je suis toujours dans « Les vies liées de Lavilliers », et je suis tout a fait d’accord avec les avis que j’ai pu lire sur ce bouquin : passionnant, en dépit du voile levé sur la légende. Et surtout, la lecture de ce livre n’enlève rien au talent de Bernard. Ses chansons s’écoutent toujours avec plaisir. Une chose intéressante dans ce livre : le background de certains albums. Au hasard, l’album Pigalle la blanche, que ce bouquin m’a donne envie de réécouter. Et les références à Hugo Pratt, que je vais revisiter. Merci Michel.
Excellent votre interview audio, c’est sûr qu’il vaut mieux que ça soit vous qui ait écrit la vérité sur le Grand Fauve d’Amazone plutôt que Closer ou Voici.
Et en terme de vente, vous en êtes où ?