Marion Rouxin, légère et solide
Sept années durant elle fut l’âme, la personnification, le charme et la passion du trio « Paul et Robin ». C’est sous sa véritable identité, désormais, qu’elle tente de se faire un nom. Deuxième album solo, donc (après le Je t’écris, pareillement autoproduit, de 2006), pour cette probante crooneuse (il y a du Liza Minelli en elle, du Belle de Berry aussi) qui nourrit de séduction toutes les plages de ce nouvel opus. Égale à elle-même, puissante et prodigieuse, jazzy à souhait, Marion Rouxin va d’une histoire l’autre, dans des ambiances très cinématographiques : bien cadrées, superbement amenées. C’est chanson grand écran qui suscite en vous des tas d’images, du grandiloquent comme de l’intime, que la voix de Rouxin anime en d’assez remarquables scénarios. Avec parfois des situations insolites, comme ce rôle taillé sur mesure pour le chanteur Nicolas Jules, qui veut être sa valise et le lui dit en un charmant et déjà mémorable duo. À sa jolie et acide Ballade pour un non, on objectera à Marion la nôtre, ballade pour un « oui » sans réserve, épatés que nous sommes par cette chanteuse, son art, sa voix, ce vrai envoûtement.
Marion Rouxin, Légère, 2010, autoproduit. Le site de Marion Rouxin. (Ce billet n’est autre que la chronique parue dans le numéro 110 du Petit format, en décembre 2010).
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