Barjac en léger différé (1)
Sauvé dans Catherine Cour, Les événements
Tags: Barjac, Gérard Pitiot, Mej trio, Paco Ibanez
De notre envoyée spéciale à Barjac, Catherine Cour,
Traditionnellement le festival est inauguré par une représentation publique et gratuite, sur la place du village. Le maire de Barjac, le président de l’association et Jofroi, le programmateur, y sont présents. 2010 était une année de transition et d’hommage après le décès de Jean Ferrat qui parrainait le festival depuis ses débuts. 2011 continue la lignée du festival et Anne Sylvestre a accepté d’en être la marraine (à condition qu’on ne l’appelle pas « marraine » lorsqu’on la croise dans les rues de Barjac !). Elle était déjà une des aficionados du festival, elle y a ses marques, ses habitudes et sa nomination une d’une logique imparable !
Trentième anniversaire oblige, le spectacle offert cette année était un hommage à Georges Brassens par le groupe Toulousain Mej Trio.
Le festival continue, le soir, dans la cour du château. Après l’heure habituelle d’attente devant les grilles et la ruée sur les sièges et les gradins (le premier soir affichait « complet »), le spectacle commence sous une bise glaciale. Moins forte mais plus froide que le mistral de l’année dernière.
Gérard Pitiot et ses trois musiciens nous offrent une heure de poèmes « des Caraïbes et d’Afrique », mis en musique. Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, mais aussi Paul Éluard, Robert Desnos…
Entracte et spectacle de Paco Ibañez, dans un vent de plus en plus froid. Le contraste est frappant (et m’a bien amusée) entre Anne Sylvestre, qui refuse de « se raconter » entre les chansons, disant que si elle écrit, c’est justement pour ne pas avoir à s’expliquer autrement, et cet autre chanteur dont on peut dire qu’il chante entre deux anecdotes ! Il invite même Gérard Morel à l’accompagner… mais juste pour trinquer !
Mon ressenti sur cette première soirée ?
Je n’apprécie que rarement la mise en musique de poèmes que je connais déjà. Elle ne m’apporte rien et me gêne même, parfois. Les percussions étaient splendides, Gérard Pitiot a une belle voix… mais côté « voix masculines », je préfère celle de Jean-Michel Piton, par exemple. Je n’ai pas vibré… plutôt grelotté de froid !
Et je ne parle pas Espagnol. Je suis donc passée à côté d’une grande partie du spectacle de Paco Ibañez… et quitte à ne rien comprendre, je préfère ne rien comprendre en compagnie d’Angélique Ionatos ! Mais ceci est un choix tout à fait personnel
Le spectacle terminé, les plus résistants des festivaliers descendent jusqu’au chapiteau où se tient le « bœuf » quotidien. Là, le festival n’a pas encore vraiment commencé. Un seul artiste s’est inscrit : c’est un jeune Québécois qui travaille bénévolement à l’organisation du festival et qui nous régale de chansons : certaines de sa composition et des reprises de chansons canadiennes ou françaises. Je peux dire que, pour moi, ça a été le meilleur moment de la soirée !
(suite à lire demain…)
Catherine, ce n’est pas Paco Ibanez qui a invité sur scène Gérard Morel pour boire un coup de Corbières mais bien Pitiot !et lui a accompagné une jeune chanteuse bien talentueuse pour l’interprétation de » mais quand reviendras-tu ? » de Barbara ; et ça c’était un bon moment, entre deux chansons en basque, galicien, ou autres ! parce que même pour ceux qui avaient fait « espagnol première langue » dans leur scolarité, ce n’était pas évident, évident !
Mais oui, Anne ! Tu as raison ! C’est Pitiot qui a fait monter Gérard Morel sur scène… J’espérais un duo, mais non !
J’ai discuté cinq minutes avec Gérard aujourd’hui (on n’avait pas pu avoir, ni l’un ni l’autre, de places pour la conférence de Pantchenko) et je lui ai demandé si c’était lui ou Juliette qui avait lancé cette mode du « soutien à l’agriculture Française » par l’entremise des viticulteurs !
J’ai dans l’idée qu’ils risquent de faire école
Cat
Oh, je ne sais pas comment chante maintenant Paco Ibanez, mais c’etait une pure beauté, même quand on ne comprend l’espagnol. Quant-à moi, ne pas comprendre l’espagnol ne m’ a jamais empeché d’adorer, Victor Jara,Atahualpa Yupanqui, Mercedes Sosa, ou Violetta Para …
Mais s’il faut mettre ce petit ( grand ?) monde en concurrence avec Angélique Ionatos, evidemment … ça merite discussion
J’aime bien ce qu’on appelle maintenant les « musiques ethniques », de Djurdjura à Bratsch, en pasant par Cesaria Evora et Compay Segundo.
J’aime aussi beaucoup des groupes qui les chantent, comme les filles d’Évasion (ça aussi, ça va soulever un débat ! il a dailleurs commencé il y a quelques jours, en Avignon, avec une amie Montpelliéraine ! Et il continue à Barjac… )… mais là, je suis passée à côté de Paco Ibañez sans être émue par sa prestation et sans avoir perçu la beauté de son chant
Peut-être le froid qui engourdissait mes tympans autant que mes autres terminaisons nerveuses ?
Et puis j’avoue aussi avoir davantage d’attirance pour les voix féminines.
Mais une amie, qui est aussi à Barjac, m’a dit avoir été emportée par la prestation de Paco. Je lui ai demandé de m’écrire son ressenti et comme elle m’a pas internet chez son logeur, je taperai son témoignage et je le posterai à Michel K. C’est bien d’avoir plusieurs regards sur un même artiste !
Ça serait également très bien si ce blog devenait un lieu d’échange sur la chanson qu’on aime. Toutes les opinions sont acceptables quand il s’agit de témoigner de notre passion commune et je pense que Michel serait prêt à les héberger…
Cat
Réponse de MK : Tout à fait d’accord avec Cat, ce blog peut être un lieu d’échange, de vie, sur cette chanson que nous aimons. C’est mon souhait.
Oui, et quelqu’un en sait-il plus sur cette chanteuse de talent que Paco Ibanez a invité sur scène ?
Bonjour Rémi
Je sais juste qu’elle s’appelle Marie d’Epizon et je pense qu’elle doit se produire dans la région de Montpellier
Éric Nadot avait des CD d’elle à vendre et ce sont des amis de Montpellier qui ont récupéré le restant du stock pour le-lui rapporter
Cat
Merci beaucoup Cat, son nom m’a permis de trouver des sites avec plus d’info (www.musicoscope.fr/mariedepizon et http://www.mariedepizon.com). J’irai l’écouter, c’est sûr.
Dans la famille Pitiot, je préfère définitivement le fils… Je n’ai pas vraiment accroché avec le père. Peut-être sur une scène plus intimiste, me serais-je laissée embarquer ? Pas d’accord avec toi pour Ibanez (mais moi, j’étais chaudement vêtue !)… Emue par la voix de par Marie d’Epizon, mais pas vraiment par son interprétation, comme une pauv’fille abandonnée, de la chanson de Barbara.