Vintrigner, cette scène Kétalui
Florent Vintrigner, 1er avril 2011, festival « Pas des poissons, des chansons ! », L’Aquarium à Annonay,
Dans La Rue Kétanou, il est l’associé d’Olivier et de Mourad. Drôle de commerce d’ailleurs que cette Rue-là qui, à l’instar d’autres groupes du même acabit, Têtes de Barback ou Ogres raides, a égrené, fait des petits, parfois talentueux, qui s’égayent de partout et ravivent nos scènes. De ces groupes soucieux du vivre ensemble, épris de justice sociale et ivres de ces musiques qui toujours fêtent leurs constantes épousailles. Même sous son nom propre, avec son groupe à lui, Florent Vintrigner, c’est et ça reste ça, grand moment de bonheur follement contagieux. C’est dire que, dans l’Aquarium de ce festival sans poissons, ce tiers de Kétanou était comme chanteur dans l’eau, dans le bain, bain de jouvence il va sans dire. Fête sans retenue dans un espace restreint, torrents de notes, d’agréables portées qui portent loin, tant que les mots se dissolvent un peu dans les décibels, qu’on ne pige pas tout, que vaguement le sens du vent, de l’engagement. Et que c’est tout de même bien. C’est d’autant plus vrai quand il chante en hongrois, avec quelques mots rapportés de là-bas. Bon, les chansons de Vintrigner tiennent particulièrement la route, le choc, les verres et l’infinie tendresse. Celle pour les copains avec qui on va refaire le monde ; celle pour les femmes, pour la femme… Quatre musiciens, tous tendus sur leurs instruments (batterie, guitare, contrebasse et accordéon) en une rare fièvre, une belle idée de partage. Quoi de mieux, vraiment, pour clore telle soirée ?
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