Ferrat, quatre saisons à Antraigues…
De partout s’agite une chanson aux abois, qui miaule aux radios et que seules l’habitude et la médiocrité justifient. Les ondes vomissent de banalité.
La chanson, la vraie, a depuis longtemps fui la modulation de fréquences qui ne module plus rien. Leprest, Gary, Solleville, Sylvestre, Bernard, Paccoud, Desjardins, Léa, Lacouture, Didier, Lantoine et bien d’autres sont ailleurs, dans le cœur des gens à défaut de l’être dans le poste.
Ferrat a quitté la troupe, sans tout à fait la déserter. Il est en nous, en nos tripes, en nos émotions, nos souvenirs. Nos bonheurs autant que nos indignations. Le sage est allé aux truffes, à fouiner dans le dedans de la terre, s’y reposer. C’était il y a quatre saisons déjà.
Un an sans Ferrat. Mermet rediffuse son bel et sensible hommage, France3 tente la commémoration, l’ami Pantchenko dédicace à tours de bras. Et nos lèvres de se surprendre à toujours murmurer Ma Môme, Ma France, La Montagne, Que serais-je sans toi, Sacré Félicien…
On lira l’hommage d’il y a pile un an, sur NosEnchanteurs. C’est ici.
Il y a plus d’un an qu’il nous manque, car je trouve que les médias ne lui ont pas rendu grâce et que c’est un peu tard pour parler de lui.
Je trouve que faire de l’audimat sur son nom est irrévérencieux et vulgaire, car ils l’ont totalement zappé pendant des décennies. Puni d’être un esprit libre.
Oui, c’est vrai, les médias ont cette sale manie de parler seulement de nos grands quand ils sont partis. Avec une boulimie d’hommage, comme s’ils avaient quelque chose à se faire pardonner…
« Les morts sont tous des braves types » disait l’Ami Brassens.
Plus de trois ans qu’il nous manque, mais oui : « Il est en nous, en nos tripes, en nos émotions, nos souvenirs. Nos bonheurs autant que nos indignations. » Toujours …