Jean-Pierre Leloir, 1931-2010
C’est l’icône, la sainte-trinité. Pour des générations d’amateurs chanson, cette photographie sera chargée de sens. Pensez : Brel, Brassens et Ferré, réunis ensemble sur le même cliché. Ça se passe le 6 janvier 1969, un lundi, jour de relâche pour les artistes. Dans un petit appartement de la Rive gauche, au premier étage d’un immeuble de la rue Sainte-Placide. À quelques minutes d’intervalle, Brassens, Brel et Ferré se suivent, aux alentours de 16 h 30. Rencontre unique au sommet, pour publication dans les colonnes de Rock & Folk de février 1969. Derrière le micro, le journaliste François-René Cristiani ; derrière l’objectif, Jean-Pierre Leloir. Mythique rencontre, clichés appelés à la célébrité…
Jean-Pierre Leloir vient de mourir, le 20 décembre dernier, à l’âge de 79 ans, à son domicile parisien. Né en juin 1931, passionné de musique depuis tout petit, féru de photographie, il a toute sa vie immortalisé de grands moments tant de la chanson que du jazz, de Piaf à Billie Holiday, d’Hallyday à Art Blakey & the Jazz Messengers, du rock et du classique aussi. Chaque fois que la scène vibrait, Leloir était là, en embuscade, à fixer l’émotion sur la rétine de l’Histoire par son art impliqué, sa « touche » à nul autre pareil. Au-delà de la pellicule, Leloir fut aussi un des artisans du TNP de Jean Vilar et l’un des fondateurs du mensuel Rock & Folk. Respect.
Paix à son âme mais j’ai toujours détesté cette photographie et je ne suis pas le seul. Elle a causé beaucoup de malentendus dans le monde de la Chanson en officialisant une sorte de sainte-trinité de la Chanson…c’est depuis cette époque qu’on a vu apparaître les imbéciles persuadés que depuis Brel, Brassens, Ferré, la chanson est morte. Où sont sur cette photo les Barbara, Sylvestre, Tachan, Bertin, Lemarque, Nougaro ? Pourquoi eux 3 ? Qu’avaient-ils en commun qu’ils n’avaient pas avec les autres ? A part diront certaines langues, une sorte de machisme assumé.
Donc il y aurait une âme dans chaque personne ?
Il ne tenait qu’aux autres d’en faire autant et cet enregistrement n’enlève rien au talent de ceux-celles- que tu cites.
De plus les gens qui ont baptisé cette interview de sainte trinité sont des imbéciles heureux.
Quoique ceux qui ont repris ce terme sont de la même engeance.
Contrairement a toi j’aime cette photo et même si j’étais le seul ça ne changerai rien.
Rien à faire de ceux qui pensent pour les autres.
Réponse : Je sens que je n’aurai pas dû reprendre ce terme de « sainte trinité » (qui du reste relève du pléonasme) qui, pour moi, n’est que tendre ironie… MK
J’ai toujours aimé cette photographie, et je ne suis pas la seule!
La photo en est-elle même ne me dérange pas mais c’est l’utilisation qui en a été faite qui me dérange. Lorsque je dis au peu de gens que je croise (j’habite un coin « paumé ») que je fais un blog sur la Chanson, on me cite toujours ces trois-là et on me parle même de cette fameuse photo. Après, oui en effet, c’est une remarque judicieuse, les autres n’avaient qu’à faire de même pour être immortalisés…
Sauf que, pour l’occasion, la rencontre avait été provoquée par une grande radio nationnale. D’où, peut-être, la « médiatisation » ultérieure.
Chris Land
Je vois mal aujourd’hui la même radio réunir Allain Leprest, Sarcloret, Tachan, Morel, Jamait et les déjà cité(e)s.
Il peuvent (et ne s’en privent pas) se faire photographier ensemble sans que cela puisse déborder du « petit cercle » des initiés.
Eh bien cette photo je viens de la trouver dans un vide grenier et je suis fiére de l’avoir sur mon mur.
Oh la chance ! Je ne pense pas à regarder pourtant j’en fais !!!