Pierre Chêne : on ne reste pas de bois
En ce jour de Noël, je vous ferai grâce des trente millions d’exemplaires vendus de Petit papa Noël, l’absolu standard s’il en est. L’ami Dicale vient de nous en faire d’ailleurs, aujourd’hui même dans sa chronique de France-Info, un bel historique.
Non, en cette période de sapin, c’est de Chêne qu’il me plaît de parler. De Pierre Chêne. Sauf à ne vous être gavé autrefois que de Dorothée et de Chantal Goya, vous connaissez. Il est vrai que ça fait pile trente-cinq ans et une dizaine d’albums que ce délicat monsieur vient nous parler et nous chanter dans l’oreille de sa voix chaude et onctueuse qui, parfois, fait songer à Trenet. Tout est poésie chez lui, même s’il titre son album d’une des chansons qu’il y a dedans, Je ne serai jamais poète car : « J’écris le mot oiseau et l’oiseau s’envole, J’écris le mot source et l’eau s’enfuit dans les roseaux… » Reste que quand il insinue le mot chanson, c’est tout un univers qu’il développe, d’une grande richesse, qui rime juste et fait presque danser les mots. Quelques verrs font parfois chansons, parfois beaucoup plus. Qui chaque fois se lovent dans des mélodies très travaillées, toutes aussi chaudes que la voix du chanteur. Avec un quatuor à cordes ici, une kena là. Et une flûte traversière, des chœurs d’enfants, guitares et charango, percussions et claviers… C’est joyeux, ludique, comme dans un bouquin bien dessiné, bien écrit, gorgé de couleurs. D’ailleurs le livrert est abondamment illustré. Et vous savez par qui ? Par Pef, qui signe dedans trente dessins, pas moins.
On tombe facilement sous le charme de cet album. Reste que c’est pour vos enfants et qui vous êtes priés de bien vouloir leur offrir, pas de le garder pour vous.
Site de Pierre Chêne. Pierre Chêne, Je ne serai jamais poète, 2010 Victorie Universal
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