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Orly le samedi, avec ou sans chapeau

Retour sur le festival d’Annonay. Et, pour l’heure, sur le passage remarqué d’Orly Chap. C’était ce dimanche de Pâques et ça sonnait bien.

Chap, chapô, chapeau ! (photo Christine Ruffin)

Beau brin vraiment de bonne femme que cette Orly là. A mille lieux d’une Lolita, Chap est jeune baroudeuse du son et de la scène, les pieds bien sur terre, la voix poussée qui explore en live ses propres cordes autant que les méandres de l’amour. Une voix prenante, séduisante, un peu Ruiz en moins marquée, un peu (beaucoup ?) Mama Béa dans la douce folie, dans la tourmente, quand elle se fait presque volcan, avec incandescence. Affublée d’un petit chapeau bordé de plumes violettes, presque le chic du clown, son visage barré d’un large sourire, elle fait gamine dans un monde de grands, de pièges, de labyrinthes, de magie, de sentiments : « Irons-nous au paradis / Des enfants mal grandis ? » Un peu comme Alice soulevant la Chap, toujours en déraison, explorant avec curiosité, avec avidité, ce drôle de monde parfois si cruel. Et l’amour donc, le grand, le vrai, présence et absences inclues. De l’amour passion, du surjoué, de l’excessif, à la dimension de ses portées, du rimmel pour ses riffs. De la pétillance, poussières d’étoiles et Bouille de lune. Belle scène, belle énergie. Et l’envie de tenter de nouveaux titres, test d’un album à venir. Tout semble possible. Avec David, son très classieux bassiste en derviche immobile, à ses côtés, la dame nous sert son set avec application, conviction. Et faste. Du bon, du très bon Chap.

Le myspace d’Orly Chap.

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