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Quelques Octaves au-dessus…

En janvier 2010, durant l'enregistrement public du disque consacré à Ferrat (photo Jean-Pierre Léger)

Ceux-là sont de mon lointain chez moi, de mon enfance auboise. Et résident toujours dans ce même petit coin de la forêt d’Othe, où l’un d’entre eux fait même grand festival chanson. Ils, ce sont les Octaves, quarante ans désormais que, de créations en reprises, ils font vivre la chanson qu’ils estiment. Mine de rien, quarante ans (en professionnels, car ça fait un peu plus même, leur premier 45 tours remontant à 68) qu’ils parsèment notre horizon de vinyles, de K7 et de cédés, traces fragiles mais tangibles. Certes dans une grande indifférence des médias, c’est le lot commun. Si, naguère, pour point d’orgue, ils eurent droit à une Radioscopie de Jacques Chancel… Ils ont connu tous types de scènes, de celles cantonales à la Super Franco-fête de Montréal… J’ai le souvenir de leurs premières chansons, signées Robert Noël, un type de chez moi, instit’ hors-normes trop tôt disparu. Et justement, écrit par lui, de cet Enfant dans les sables, comédie musicale pour mômes de tous âges, élégant copié-collé du Petit prince de Saint-Exupéry. Les Octaves ne vivent bien que par leurs créations (huit disponibles en ce moment !), celle sur les chansons et pubs de naguère, celles sur Van Gogh ou sur La Fontaine, bien avant Nougaro, cet autre sur Brel, celui, plus récent encore, sur Brassens… En guise de bougies sur leur gâteau d’anniversaire, les Octaves s’offrent le luxe de deux disques qui viennent tout juste d’être captés en public. L’un sur Jean Ferrat (Ferrat à perdre la raison), l’autre sur Mouloudji (Comme un p’tit coquelicot). Deux artistes qu’ils n’ont cessé de croiser durant leur carrière, particulièrement Mouloudji avec qui ils ont jadis débuté, par des disques de chansons révolutionnaires et syndicalistes, avec entre autres Francesca Solleville. Ferrat et Mouloudji, un qui, à l’évidence, restera longtemps dans nos mémoires ; l’autre dont le souvenir hélas s’estompe. Ce n’est pas la moindre des qualités des Octaves que de faire vivre l’œuvre d’autrui, de prolonger l’émotion… Vous pouvez souscrire à ces disques au tarif préférentiel de 11 euros, jusqu’au 30 mai. Le Ferrat sortira à cette date, le Mouloudji en juillet (renseignements au 03.25.42.13.08 ou par mél : les.octaves@wanadoo.fr)

Le site des Octaves.

Une réponse à Quelques Octaves au-dessus…

  1. gerard 23 mars 2010 à 11 h 18 min

    Pour avoir applaudi les Octaves deux fois l’année passée, dans leurs spectacles hommages à Brassens et Brel, je peux confirmer que, sur scène, c’est du sacré bon boulot. Grand classicisme, efficacité d’une mise en scène discrète mettant en valeur les chansons, qu’ils servent remarquablement avec des arrangements sobres et un excellent musicien poly intrumentiste. Les qualités vocales sont inégales, le chanteur baryton basse dont j’ai oublié le nom est remarquable et d’une imposante présence scènique.
    Tout ça se passe dans un lieu magnifique, improbable, hors du temps, qui mérite d’être connu même au prix d’un détour, le Théâtre rural de la Closerie, à Etais la Sauvin, dans l’Yonne, en Bourgogne. Programmation par Gérard-André, chanteur interprète lui aussi de Hugo, Aragon, Ferrat, Ferré, Brel et Brassens…
    Et la programmation du lieu laisse rêveur n’importe quel amoureux de notre chanson d’auteur : Francesca Solleville, Anne Vanderlove, Véonique Pestel, Anne Peko, Julos Beaucarne, Jean-Pierre Réginal, Yvan Dautin, Gérard Prats, et les Octaves.
    Pardonnez-moi d’avoir été un peu long mais j’avais envie de faire connaitre ce lieu si convivial et sympathique aux lecteurs de ce blog.

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